Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Das Erste Veilchen
Die Liebende Schreibt
Bei Den Weige
Der Mond
Fruhlingslied

Robert Franz (1815-1892)
Voglein Wohin, op. 1 n° 11
Aus Meinem Grossen Schmerzen, op. 5 n° 1
Liebchen ist da, op. 5 n° 2
Gute Nacht, op. 5 n° 7
Bitte, op. 9 n° 3
Stille Sicherheit, op. 10 n° 2
Mutter, o sing mich zur Ruh, op. 10 n° 3
Widmung, op. 14 n° 1

Hugo Wolf (1860-1903)
Extraits de "Spanisches Liederbuch"
Extraits de "Italienisches Liederbuch"
Extraits des "Mörike Lieder"
Extraits des "Goethe Lieder"
Wie glänzt der Helle Mond, d'après Keller

Richard Strauss (1864-1949)
Morgen (2 versions)

Elisabeth Schumann, soprano
Ernest Lush, piano

Retour chez Parnassus des sessions hors contrat His Master’s Voice réalisées au domicile New Yorkais d’Elisabeth Schumann, qui mourut prématurément quelques mois plus tard. Intituler ce disque « Chant du Cygne » est abusif dans la mesure où ce récital ne se voulait pas un adieu, et n’avait pas été pensé comme tel : aucun air d’opéra, alors que 80 rôles résonnèrent dans les cordes vocales de la chanteuse, Schubert et Schumann absents alors qu’ils furent au cœur de son répertoire au Lied. Avec le temps, le timbre s’est induré, l’émission a perdu de sa souplesse, mais il n’y eut jamais rien de forcé dans cette voix. On retrouve au contraire ce naturel, ce sourire qui conviennent si bien aux mélodies de Mendelssohn, qui n’en demandent pas plus. Elle sait trouver le ton juste dans les délicats Lieder de Robert Franz, qui ne fut guère plus qu’un épigone de Schubert et Schumann. C’est d’une lumière très méditerranéenne qu’elle éclaire les Wolf, dont elle réussit les difficiles équilibres. L’éditeur ajoute un Morgen de Richard Strauss d’origine Odeon, où la Soprano, au sommet de ses moyens délivre une étreignant leçon de chant et de style. La petite dizaine de minutes de master class sur ce même Lied, en bonus de la part de l’éditeur, ne nous apprend pas grand-chose de plus de l’art heureusement bien documentée de cette immense artiste. (Olivier Gutierrez)