Antonín Dvorák (1841-1904)
Quintette en mi bémol majeur, op. 97, pour 2 violons, 2 altos et violoncelle
Quintette en la majeur, op. 81, pour 2 violons, alto, violoncelle et piano

Oliver Triendl, piano
Tatjana Masurenko, alto
Quatuor Vogler

Depuis plusieurs années, le Quatuor allemand Vogler a entamé une intégrale de Dvorak chez CPO. La dernière livrée rassemble deux œuvres proches dans le temps mais radicalement différentes dans le style. Le rare Quintette pour deux altos de 1893 fut écrit durant le séjour de Dvorak aux Etats-Unis. Avec la Symphonie du Nouveau Monde et son quatuor en Fa majeur, il forme une trilogie essentielle dans laquelle Dvorak intégra des musiques indiennes, noires et vernaculaires qu’il découvrait dans des partitions ambitieuses et géniales. Quant au Quintette avec piano de 1888, il fait partie des pièces les plus connues du compositeur et s’inscrit dans le droit fil de la musique tchèque alors en plein essor. L’altiste russe Tatjana Masurenko et le pianiste allemand Oliver Triendl s’insèrent avec une aisance confondante dans un quatuor resté inchangé depuis sa fondation en 1985. L’interprétation est absolument brillante et cohérente, marquant les moindres inflexions, donnant vie et expressivité à des œuvres écrites pour cela. La fameuse Dumka du Quintette avec piano est jouée avec une intensité rare, soutenue par une main gauche sublime au piano. Malgré une prise de son parfois un peu brouillonne, cet enregistrement rejoint sans conteste le meilleur de la discographie. (Thierry Jacques Collet)

Following our successful edition featuring Antonín Dvorák’s complete string quartets, the Vogler Quartet turns to more chamber music by this composer. During the course of his life Dvorák penned more than forty works of this genre. Even if his fourteen string quartets dominate here, he made contributions to almost every traditional ensemble form – a feat matched only by Brahms during that period. The London premiere of the String Quintet op. 81 marked his international breakthrough. The first movement of this quintet ranks with the most significant sonata movements composed subsequent to Beethoven. Dvorák’s initial compositional achievement documenting his occupation with the songs and dances of Native Americans and African Americans – even today his most famous such effort – is his last symphony, the New World Symphony. It was followed by two chamber compositions: first by the String Quartet in F major (the "American Quartet") and later by the Piano Quintet in E flat major recorded here. While the quartet numbers among Dvoøák’s most popular works, the quintet – also because of its form – is largely unknown. The composer himself termed these two compositions his "best and most original" works .