 Singulier personnage que Padre Davide, plus connu sous ce nom d'ecclésiastique que sous son véritable patronyme : ordonné en 1819, il mit à profit son ministère pour écrire de la musique et concevoir des orgues. Lié d'amitié avec les célèbres facteurs Serassi, il avait été à bonne école. Il promut l'orgue-orchestre, instrument auquel une grande partie de son répertoire tant liturgique que de concert est destiné : jeux de percussions, clochettes, roulements de tambours, sifflets, apparurent dans les églises italiennes, évoquant l'orgue de Barbarie, anticipant l'orgue de cinéma, ou restituant à sa façon les sonorités d'un grand orphéon municipal. D'une prolixité incroyable, son œuvre lorgne vers l'opéra, et même l'opérette. Contrairement à celle de son cadet français Lefébure-Wély, qui faisait se pâmer la bourgeoisie salonnarde à l'église, sa musique était foncièrement tournée vers le peuple, dont il était le héros. Et c'est incontestablement au cirque qu'on se retrouve, à l'écoute de ces symphonies conçues comme des marches à la surface desquelles émergent des épisodes lyriques d'une sentimentalité naïve et débordante. Les œuvres semblent cependant toutes découpées dans le même tissu, et obéir aux mêmes schémas. C'est divertissant, tonique, mais répétitif. Sur le plan historique, ce répertoire a une valeur documentaire certaine, il permet de mettre en valeur des instruments étonnants. Mais on a vite fait le tour de la chose. (Bertrand Abraham)  Within Italian’s organ tradition, symphonic music represents a way out from the classic liturgical context opening the gates to concert use. Giovanni Morandi (1777-1856) brought symphonies to their greatest formal point with his several organ compositions, but he always remained a step behind from Padre Davide regarding the orchestral use of the organ. In fact he was still bounded to 18th century small organs while Padre Davide deeply knew the new “modern” instruments crafted by his fellow citizens Bossi and Serassi. Padre Davide composed a number of symphonies, most of them printed in the two major collections 15 Pezzi and 12 Sonate, the first composed for the inauguration of S. Maria di Campagna’s organ in Piacenza and the second published by G. Canti in 1845. Others were published posthumous by Vismara in 1865-67. This CD offers a significant glimpse of Padre Davide’s symphonies, all taken from the Vismara’s collection. Among the others the Gran Sinfonia in C minor stands out for its particular structure: the slow introduction usually limited to few bars here is extended in a big section with three movements (allegro-larghetto-allegro); moreover the second theme, usually cantabile, here is allegro, so not in contrast with the previous one.

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