Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788)
Neuf variations sur un arioso en do majeur, Wq 118/10
Douze variations sur "Les Folies d'Espagne", Wq 118/9

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Douze variations sur "La belle Françoise", KV 353/300f
Douze variations sur "Ah, vous dirai-je, Maman", KV 265/300e

Ewald Demeyere, clavecin

Il est assez curieux de commencer le texte de présentation de ce CD en affirmant que les deux compositeurs C.P.E. Bach et W.A Mozart sont rarement programmés ensemble en concerts et que la raison principale est… qu’ils sont différents l’un et l’autre. Ceci étant admis (!), trois points positifs sont à noter : a) le thème de la Variation peut s’avérer intéressant en soi ; le clavecin utilisé est une copie (réussie) de Hemsch (1736) ; et enfin l’enregistrement est réalisé en Super Audio Surround. Le texte cité de C.P.E. Bach (« Un musicien ne peut émouvoir ses auditeurs que s’il est lui-même ému ») est tout-à-fait judicieux. Mais le présent CD aurait tendance à démontrer le contraire, car l’interprète, Ewald Demeyere, peine à sortir d’un jeu assez mécanique et métronomique (= accords répétés de manière tous « bien égaux »). Comme quoi, les meilleures intentions du monde ne suffisent pas si elles ne sont pas un temps soit peu mises en œuvre. Dommage… (Jean-Paul Lécot)

Ewald Demeyere: Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) and Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) are not composers whose works are regularly included in the same concert or recording program. One reason for this is probably of a stylistic nature: Bach wrote in the empfindsame Stil and in the Sturm und Drang style, while Mozart used a language that today is described as classical. For me, however, it is precisely this stylistic difference between the two composers, whose four works on this album were written between 1777 and 1782, that makes such a musical encounter so fascinating. Another reason why compositions by Bach and Mozart are not often programmed together seems to have to do with the choice of instrument. Today, in the context of historically informed performances, Bach’s solo keyboard repertoire is mainly played on the clavichord and that of Mozart on the fortepiano. Both men, however, also played the harpsichord frequently, a fact which I found so interesting as to choose precisely that keyboard instrument for this recording in works that I believe are just as convincing on that instrument as they are on their respective instrument of reference.