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Diapason de octobre 2019 Critique de Michel Stockhem Page n° 117
Format : 1 CD Durée totale : 01:00:07
Enregistrement : 14-16/12/2017 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68253 EAN : 0034571282534 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2019 Date de sortie : 06/02/2019
Genre : Classique
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Rebecca Clarke (1886-1979)Sonate pour alto (arr. pour violoncelle) Frank Bridge (1879-1941)Serenade, H 23 Spring Song, H 104 n° 2 Scherzo, H 19a Sonate pour violoncelle, H 125 Ralph Vaughan Williams (1872-1958)Six études sur des mélodies populaire anglaise Lovely on the water Spurn Point Van Dieman's Land She borrowed some of her mother's gold The lady and the dragon As I walked over London Bridge Natalie Clein, violoncelle Christian Ihle Hadland, piano
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 Rebecca Clarke bluffa le jury du Concours d’Elizabeth Sprague- Cooligdge avec sa Sonate d’alto. Impossible qu’un tel torrent de musique, qu’une œuvre aussi altière put être d’une plume féminine. Le concours était anonyme, tout le monde était persuadé qu’Ernest Bloch en était le compositeur ! Quelle Sonate flamboyante qui dans la grande caisse du violoncelle – Clarke en avait rédigé elle-même l’adaptation qui ne diffère guère de l’original sinon pour le changement de clef – trouve un espace supplémentaire, peut faire rugir ses tempêtes appassionato, merveilleusement emportées par l’archet rageur de Natalie Clein. Et quelle belle idée de lui confronter la grande et sombre Sonate que Frank Bridge peaufina durant quatre ans, un des chefs-d’œuvre de sa musique de chambre dont Mstsislav Rostropovitch et Benjamin Britten gravèrent une version mythique qui révéla cette partition de première force. Natalie Clein va aussi loin dans ces musiques tempétueuses, pleines d’embruns et de mystères, que le grand russe, seul le piano de Christian Ihle Hadland me semble un peu trop discret, le souvenir du jeu tout en timbres de Britten lui est un rien cruel, mais n’ergotons pas, l’album est splendide, jusque dans les trois brèves pièces de charme qui révèlent l’autre visage de Bridge, et dans les étreignant Folksongs que Ralph Vaughan-Williams composa pour May Mulde en 1926, émouvantes mélodies sans paroles qui concluent un disque aussi impeccable que courageux. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

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