 Le dessin ample, les couleurs assombries d’une Barcarolle quasi funèbre donnent le ton du disque : épique jusqu’à une certaine férocité qui convient bien à l’univers tourmenté des Scherzos, Alessandro Dejavan fouillant le clavier, éclairant dans de savants rubatos les polyphonies les plus enchevêtrées, et jouant en vrai romantique. Cela pourra surprendre, cet art de dire, de phraser jusque dans les passages méditatifs qu’un raptus soudain vient briser. Je pense à Samson François qui lui aussi les faisait si amers, dans un piano d’encre, osant être singulier toujours. A son égal Alessandro Deljavan a les moyens de sa politique, et l’art de faire sa grande technique invisible, comme à chaque fois qu’il aborde Chopin : ses Etudes, ses Valses, ses Mazurkas l’avaient assez prouvé, mais il gagne ici une hauteur de vue, une intensité expressive, preuve que Chopin lui aura ouvert les portes de cette maturité artistique qui saisit à l’écoute des deux Nocturnes op 62, comme en écho à la section centrale du Premier Scherzo, fuligineux, fantasques, rêves éveillés dont les étranges beautés prennent sous ses doigts des élans baudelairiens. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Alessandro Deljavan: The Last Breath is not just an album; it is a moment of personal and artistic reflection. Playing Chopin has been a journey that has defined me, and with this project, I am perhaps bidding a final farewell to this part of my path. But above all, it is a gift I wish to share: Chopin’s breath of life, which lives in each of us and which I have had the privilege of making my own, even if just for a moment.
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