 Ce compositeur italien se situe au tout début de la période baroque (1600) où les influences de la musique renaissance sont encore vivaces. Il fût l’un des meilleurs violonistes de son époque, développant considérablement la technique de son instrument, étant le premier à employer les harmoniques, le staccato et le pizzicato. Figure importante de la sonate pour violon, ses œuvres, peu connues, sont d’une grande expressivité et inventivité. Elève de Heinrich Schütz, il termina maître de chapelle à la cour de Dresde composant cinq livres de 1626 à 1628 dont est extrait ce Consort Music (3e livre). Pavane, gaillarde, brandi, et autres bourrées s’enchaînent harmonieusement, airs de danses renaissances typiques, alternant pièces lentes et rapides. Certaines, très rythmées par les percussions, nous emmènent au temps des «bals» des cours de l’époque. Régulièrement primé, le formidable ensemble Académie de la Renaissance fondé en 1989 et dirigé avec maîtrise par Pietro Busca restitue cette envoûtante et subtile musique à l’aide de copies d’instruments anciens permettant d’atteindre un timbre distinctif propre à la parfaite interprétation de ce répertoire spécifique. Disque étonnant à la première écoute, on se laisse rapidement porté par le climat des sons et des mélodies et on le réécoute, réécoute… (Philippe Zanoly)  Some musicologists simply continue to regard Carlo Farina as music history’s first composer of program music because of the Capriccio stravagante, his most famous work. However, the great expressive variety and the sumptuous, finely constructed textures of other works enlarge our picture of this composer, who was much more multifaceted than the (certainly very remarkable) Capriccio stravagante might lead us to believe. Here we need only consider the boldness with which Farina endeavored to employ all the technical and expressive resources of the violin, which made him one of the most important and enduring models for the leading representatives of the German school from Johannes Schop to Heinrich Ignaz Franz Biber and Johann Jakob Walther. Our second CD featuring the Accademia Ricercare ensemble presents three-part and four-part dances (pavans, galliards, branles, courantes, balletti, and mascherate) as well as ten two-part and three-part sonatas with titles. While these sonatas were clearly composed for stringed instruments, the dances offer many performance possibilities for consorts consisting of gambas, wind-cap reed instruments, and recorders like the ones very similarly enjoying great popularity in Elizabethan England. A comparative look at Farina’s dances demonstrates that Farina took a decisive step toward modernity in his ten sonatas – as we see in their fuller formal elaboration and more abstract character expressly intended for listening.

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