Une œuvre magnifique, la Sonate en fa op. 8 de Norbert Burgmüller ; un interprète souverain, Tobias Koch, transcendé ; un instrument parmi les plus beaux, un Conrad Graf, Vienne, 1825. Si j’étais vous, je ne manquerai ce disque pour rien au monde. Ce disque a au moins trois avantages : le premier est de nous faire connaître deux compositeurs vraiment très méconnus du XIXème siècle issus de la famille des Burgmüller. En effet, qui a déjà entendu la Sonate en fa mineur op. 8 de Norbert Burgmüller (1810-1836) ? Certains penseront sans doute que cette sonate, composée en 1826, est celle d’un petit maître qui agissait dans l’ombre de Schubert, Mendelssohn ou Schumann. Ils se tromperont car cette œuvre, qui n’en est pourtant pas à son premier enregistrement mais qui reste trop méconnue, est vraiment extraordinaire, elle est déjà emplie du lyrisme entre chien et loup, des torrents passionnels que mettra Schumann dans ses propres sonates. Véritable course à l’abîme, cette œuvre est transfigurée par le pianofortiste Tobias Koch, dont la performance est le deuxième événement de ce CD. Il semble avoir trouvé des instruments qui lui conviennent parfaitement, dont ce Conrad Graf de 1826 (Vienne) qui, avec ses basses profondes, ses mediums chatoyants et ses aigus cristallins, nous fend presque le cœur. (Pierre-Yves Lascar) Ce disque a au moins trois avantages : le premier est de nous faire connaître deux compositeurs vraiment très méconnus du XIXème siècle issus de la famille des Burgmüller. En effet, qui a déjà entendu la Sonate en fa mineur op. 8 de Norbert Burgmüller (1810-1836) ? Certains penseront sans doute que cette sonate, composée en 1826, est celle d’un petit maître qui agissait dans l’ombre de Schubert, Mendelssohn ou Schumann. Ils se tromperont car cette œuvre, qui n’en est pourtant pas à son premier enregistrement mais qui reste trop méconnue, est vraiment extraordinaire, elle est déjà emplie du lyrisme entre chien et loup, des torrents passionnels que mettra Schumann dans ses propres sonates. Véritable course à l’abîme, cette œuvre est transfigurée par le pianofortiste Tobias Koch, dont la performance est le deuxième événement de ce CD. Il semble avoir trouvé des instruments qui lui conviennent parfaitement, dont ce Conrad Graf de 1826 (Vienne) qui, avec ses basses profondes, ses mediums chatoyants et ses aigus cristallins, nous fend presque le coeur.
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