Max Bruch (1838-1920)
"Goldne Brücken", op. 15 n° 4
"Dein gedenk' ich Margaretha", op. 33 n° 3
"Tannhäuser", op. 17 n° 8
"Der Landsknecht", op. 18 n° 2
"Ein Mädchen und ein Gläschen Wein", op. 97 n° 5
"Altes Lied", op. 7 n° 1
"Mein Liechen naht, Blumen zu pflücken", op. 97 n° 1
Siechentrost-Lieder, op. 54
"Von den Rosen komm' ich", op. 17 n° 4
Klosterlied, op. 17 n° 10
"An die heilige Jungfrau", op. 17 n° 1
"An den Jususknaben", op. 17 n° 3
"Im tiefen Thale", op. 15 n° 3
"Um Mitternacht", op. 59 n° 1
"Durch die wolkige Maiennacht", op. 97 n° 2

Rafael Fingerlos, baryton
Sascha El Mouissi, piano

La pure tradition : Bruch, compositeur de mélodies, n’osera pas, comme Hans Pfitzner ou Hans Sommer, arpenter les paysages troubles du postromantisme. D’où probablement la certaine désaffection que ses lieder pour voix et piano continuent d’éprouver. Rafael Fingerlos, de son baryton mordant mais un rien fermé s’y risque avec bonheur, d’autant qu’il dispose d’un accompagnateur inspiré, Sascha El Mouissi, aussi à l’aise dans les lieder humoristique (une des "spécialités" de Bruch) que dans les opus lyriques. Sommet de cet ensemble qui n’aurait pu être que secondaire, le cahier des Siechentrost-Lieder d’après le recueil de Paul Heyse où Rafael Fingerlos est rejoint par le violon de Benjamin Herzl et par deux amis chanteurs. Soudain toute la lyrique de Bruch, si prégnante dans ses concertos, ses symphonies, et jusqu’en ses immenses oratorios, s’invite dans ses mélodies… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Max Bruch (1838-1920) regrettait à juste titre que son œuvre soit réduite à son premier concerto pour violon. Cependant, un siècle après sa disparition Bruch sort doucement des bibliothèques et nous découvrons un compositeur respecté de ses contemporains – Brahms, Liszt ou Bruckner – et d’une grande force émotionnelle, qui, dans une esthétique résolument romantique, est aussi bien symphoniste, chambriste que compositeur d’opéras ou de lieder. Bruch dessine un corpus de lieder dans le sillage des grands mélodistes d’outre Rhin - Schubert, Spohr, Schumann – et met en musique les poètes romantiques allemands – Goethe, Geibel, von Lingg ou le prix Nobel Paul Heyse. Et voici une très belle surprise que le choix de lieder proposé par le jeune baryton Rafael Fingerlos accompagné du pianiste Sascha El Mouissi. Ce qui frappe c’est le naturel de l’interprétation du baryton autrichien ; Rafael Fingelos ne minaude jamais, rien n’est surjoué, chaque phrase musicale est soulignée d’une diction parfaite, voire un peu retenue, ce qui confère à l’ensemble une cohérence qui envoute l’auditeur. A cela s’accompagne un timbre rond, chaud, aristocratique, qui a l’insolence de la jeunesse, porté par le piano de Sascha El Mouissi dont quelques introductions, comme improvisées, se révèlent d’une réelle justesse. Ainsi, il suffit d’écouter la tendre religiosité de l’op. 17, pour réserver à Max Bruch une place de choix dans toute discothèque. (Florestan de Marucaverde)

The first piece composed by Max Bruch during his child prodigy years was a song, and the Five Songs op. 97 number among the last creations with which he closed the files on his long artist’s life shortly after World War I. This fact alone would suffice to make us understand the great value attached to song – whether of vocal or instrumental nature – in the oeuvre of this lifelong Romanticist. From the peppy male chorus to the full-length colossal oratorio, from the Loreley to the immortal cantilenas of his Violin Concerto No.1, Scottish Fantasy, and Kol Nidrei, he sang out his songs to his heart’s content while revealing lyrical qualities that come to light in special measure in his collections of solo songs distributed over the entire course of his career – a fact underscored by the Austrian baritone and his piano partner Sascha El Mouissi on this new and so far absolutely unique anthology. Along with delightful tidbits from all of Bruch’s compositional periods, we are presenting the five songs from Paul Heyse’s novella Siechentrost for One to Four Voice Parts, Violin, and Piano op. 54. Max Bruch’s musical setting produced not only an original piece of chamber music but also an intimate look at his self-understanding and his goals. Behind their creator’s blustery façade there was also a man of tender, vulnerable character!