Johannes Brahms (1833-1897)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 77

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Partita pour violon seul n° 1 en si mineur, BWV 1002
Partita pour violon seul n° 3 en mi majeur, BWV 1006

Carl Nielsen (1865-1931)
Symphonie n° 5, op. 50

Leonidas Kavakos, violon
Wiener Philharmoniker
Herbert Blomstedt, direction

Diable, la 5e de Nielsen par les Wiener Philharmoniker, en plus avec Herbert Blomstedt, guide que j’imaginais idéal… c’était trop promettre. A peine chez eux, Les Viennois préfèrent la prudence à l’éclat, serait-ce irrévérencieux que de croire le grand âge du chef peu enclin à leur faire outrepasser ce qui semble au fond une réserve. Admirable orchestre en terre inconnue. Rideau. Le Concerto de Brahms qui ouvrait la soirée n’est pas d’une inspiration débordante, Leonidas Kavakos lui-même un peu incertain de touche, l’orchestre un rien distant, sinon éteint. L’ennui gagne, apparemment pas le public qui applaudit haut et fort. Belle affiche, résultat à revers. Dommage. (Discophiiia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Quel programme rare et intéressant dans ce concert des viennois donné au Musikverein l’an dernier. La première partie montre l’orchestre star dans son élément, avec le concerto de Brahms. Somptueux thèmes des cordes, phrasés opulents et comme gorgés de lumière automnale, admirable solo de hautbois dans l’adagio, folle énergie dansante dans le finale à la hongroise, le tout offre un écrin de rêve à la prestation inspirée de Leondidas Kavakos, éblouissant de technique et de musicalité. En bis, la sarabande de la première partita de Bach conclut avec émotion et gravité une première partie exaltante. Et le vétéran Herbert Blomstedt n’a qu’à guider avec tendresse les musiciens pour en tirer le meilleur de quelques gestes de la main. La seconde partie est nettement plus aventureuse. Cette Fois, Blomstedt a programmé la rude 5ème symphonie de Nielsen, une œuvre âpre dont il est familier, mais à l’évidence pas ses musiciens. Sans perdre de leur maîtrise technique, les viennois sont clairement sur leur garde devant cette page qui mêle un sentiment d’inquiétude diffuse à de grands élans lyriques, annonçant Chostakovitch tout en se souvenant de Bruckner. Les solos instrumentaux sont fabuleux, qu’il s’agisse des percussions ou de la clarinette éblouissante de Daniel Ottensammer, mais la concentration perceptible à tout instant, loin du relâchement sensible dans un concerto joué sans cesse. Il est fascinant de suivre à la fois la direction attentive de Blomstedt et l’extrême tension de l’orchestre s’aventurant dans une contrée musicale qui ne lui est à l’évidence pas familière. L’œuvre est et demeure si rarement jouée en raison de son caractère énigmatique qu’on est réellement subjugué par cette expérience sonore inhabituelle. Passionnant ! (Richard Wander)

The Subscription Concert Series of the Wiener Philharmoniker from the Golden Hall of the famous Musikverein are special concerts reserved for subscribers. Due to the exceptional quality of the concerts and the limited offer, the average waiting time for subscribers is more than 10 years. With this series, these very special concerts are made available for the first time audiovisually to a wider audience worldwide. Conductor Herbert Blomstedt, honorary member of the orchestra, is a regular guest at the subscription concerts. For this one he chose Carl Nielsen’s Fifth Symphony: “It is full of Danish humour: very serious and at the same time very comic and yet sublime.” As a counterpoint to Nielsen's exciting experimentation, Greek star violinist Leonidas Kavakos interprets Johannes Brahms’ Violin Concerto, one of the most beloved and frequently performed works in the violin concerto repertoire. “Leonidas Kavakos, together with the Philharmoniker, makes this beautiful work a true celebration.” (klassik-begeistert.de)