21 février 1992 : Klaus Tennstedt ouvre le motif musardant de la Pastorale d’un geste tendre, rêveur, qui gagne tout l’orchestre, surprise divine d’un Beethoven qui se souvient de Haydn, ose l’humeur et presque l’humour, en tout cas sourit. Tout le premier mouvement déploie un art du jeu legato qui en remontrerait à Herbert von Karajan lui-même : les cordes tuilent à loisir, les bois s’ébrouent, une lumière jaillit de tout cela, que la version officielle par les mêmes laissait mourir dans la déshumanisation du studio d’enregistrement. Ce n’est pas une découverte, Tennstedt était chez lui d’abord au concert. Mais enfin, où les musiciens du Philharmonique de Londres ont-il été prendre tant de poésie et surtout une telle plénitude sonore que je n’avais pas entendues dans la Pastorale depuis la gravure en concert de Wolfgang Sawallisch et du Concertgebouw ? En concert ils sont aussi capable de devenir de véritables révélateurs, il suffit qu’un état de grâce s’installe et c’est merveille. Cette Pastorale parfaite, rayonnante, sans une raideur jusque dans l’orage, gagne illico les sommets de la discographie. Je vous aurais prévenu. Et l’Ouverture d’Egmont qui y introduit, exaltée mais tenue, est aussi de la plus belle eau (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé) Here is the LPO’s first new Klaus Tennstedt offering from the LPO for some time. Beethoven Symphony No.6 is a recording from the LPOs own archive of concert recordings made in the early 1990s and not previously released (we will also have a all Beethoven release in early 2016 including Symphony No.5). Many associate the name of Klaus Tennstedt with memorable and landmark recordings and performances of Mahler but he was also an extraordinarily gifted Beethoven conductor, concert critics in London from the 1970s - 1990s almost uniformly in accord that Tennstedt was the only conductor to eclipse Klemperer with interpretations of Beethoven’s works. This concert recording of Symphony No.6 from 1992 has a slightly greater breadth and grandeur than his recording for EMI of the same work, but Tennstedt’s mastery was not necessarily fleetness and accuracy, but his mercurial way of extracting passion, meaning and grandeur, if required, out of everything he conducted. The essence of Beethoven's music, possibly more than any other, is that it breathes character, life and truth and Tennstedt lives this through every note.
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