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Diapason de avril 2013 Critique de Philippe Ramin Page n° 83
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:11:47
Enregistrement : 2011 Lieu : Crema Pays : Italie Prise de son : Studio / Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS984 EAN : 5425004849847 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2012 Date de sortie : 04/07/2012
Genre : Classique
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) Suite française n° 1 en ré mineur, BWV 812 Suite française n° 2 en do mineur, BWV 813 Suite française n° 3 en si mineur, BWV 814 Concerto nach Italienischem Gusto, BWV 971 Aria variata alla maniera italiana, BWV 898
Lorenzo Ghielmi, clavecin
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Pour composer le programme Bach de ces deux (premiers ?) volumes, le claveciniste et organiste Lorenzo Ghielmi a choisi de compléter le recueil des six Suites Françaises de Bach de deux Toccatas (BWV 913-914), du Concerto Italien ainsi que d'une pièce variée à la manière italienne (BWV 989). Si le recueil des Suites évoque le style français, Bach a le génie de synthétiser « ...Ce qu'il y a de meilleur dans le goût de la musique de plusieurs nations en un goût mêlé que l'on pourrait appeler le goût Allemand » pour reprendre la formule de Quantz. Ainsi en est-il des deux Toccatas, de l'air varié ou même du Concerto Italien qui dépassent rapidement n'importe quel style national (même s'ils en conservent l'esprit) par leur inventivité sans limites. Les rythmes propres aux Allemandes, Gigues, Courantes et Sarabandes servent alors de prétexte à des jeux contrapuntiques élaborés. Ghielmi aborde les Suites avec sérénité. Le doigté fluide signe un refus total de toute démonstration, les rythmes sont justement corsetés à seule fin de polir le discours musical. Le claveciniste italien montre enfin un peu de versatilité dans le Concerto, accentuant contrastes et tempi selon son humeur (Allegro et Presto sanguins encadrent un Andante un tantinet trop retenu) et les deux Toccatas sommets de pure improvisation et de plasticité souveraine (les fugues !). Lorenzo Ghielmi joue un modèle d’instrument signé Keith Hill (2001), inspiré d'un clavecin allemand du dix-huitième siècle. Une lecture probe et indémodable. (Jérôme Angouillant) Le programme franco-italien (Suites françaises n° 1 à 3), le Concerto dans le goût italien et l'Asia Variata alla maniera italiana, sont une invitation à l'Europe future. Les suites françaises débutent toutes par une Allemande, les partitas par un Prélude. A noter le clin d'œil à l'Espagne (Sarabande). Le concerto Italien, brillantissime, nous renvoie à une œuvre de jeunesse : l'Aria Variata, construite comme les Partitas sur choral (BWV 767, 768- et 770). D'abord un prélude (Aria) puis viennent les variations (10). Bach s'est probablement inspiré de l'hexachordum Apollinis de Pachelbel dont il fut l'élève fugace. Le grand Lorenzo Ghielmi, que les mélomanes connaissent à travers ses nombreux enregistrements, souvent primés, en tant qu’organiste et claveciniste, reste comme d’habitude à la hauteur. Un premier volume des Suites françaises qui nous met déjà l’eau à la bouche en attendant à la suite. (Cdx)
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