Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Suite anglaise n° 1 en la majeur, BWV 806
Suite anglaise n° 2 en la mineur, BWV 807
Suite anglaise n° 3 en sol mineur, BWV 808
Suite anglaise n° 4 en fa majeur, BWV 809
Suite anglaise n° 5 en mi mineur, BWV 810
Suite anglaise n° 6 en ré mineur, BWV 811

Lorenzo Ghielmi, clavecin

Les Suites anglaises sont malgré leur titre, on le sait, ce que Bach aura accompli de plus parfait dans le style français. Couperin n’est jamais loin dans le profil des mélodies, les rythmes des danses osent quelques lullysmes, tout cela baigné d’une fine lumière que le très sonore Hungelbert d’après Mietke fait rayonner. Si Lorenzo Ghielmi donne du caractère aux Sarabandes et aux Menuets, arde les Gigues, son art se déploie d’abord dans les Préludes et les Allemandes où il détaille les lacis harmoniques, étend les mélodies, ouvre des espaces harmoniques qui rappellent le geste de Gustav Leonhardt, et l’excède parfois à force de vouloir donner un sens expressif à chaque trait. Cette signature qui rend immédiatement son Bach reconnaissable, sera pour beaucoup preuve de l’affirmation de son art, pour d’autres, dont je suis en partie, un excès de volonté qui finit par séquencer le discours, amoindrir la grande ligne que pourtant le claveciniste revendique. Alors savourez plutôt le grand jeu solaire qu’il déploie dans les danses, émerveillez-vous à ce somptueux instrument si bien capté par Roberto Chinielato. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-charles Hoffelé)