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Premier volume d’une intégrale inédite dédiée aux vingt Cantates conservées, écrites par Wilhelm Friedemann Bach durant son séjour à Halle où il détenait le poste de directeur de la musique et organiste de la ville. Une musique d’une très grande beauté dans la pure tradition de son père, mais sa touche personelle. Ainsi, Wilhelm Friedemann découvre toujours de nouvelles manières de tendre vers l’élégance et le pathos, la brillance et l’originalité, la diversité artistique et la simplicité naturelle. Un enregistrement de toute beauté !  Après le CD consacré à des concerti pour clavecin et à des trios (ClicMusique n° 13 Février 2014), l’éditeur Carus poursuit sa série consacrée à W.F Bach par un premier volume de cantates. Génie tourmenté, écrasé par le génie de son père et les grandes espérances fondées sur lui par son illustre géniteur, le fils aîné du grand Bach, malgré une carrière en dents de scie, parvint à se créer un idiome personnel, notamment dans sa musique pour clavier solo et dans ses œuvres de chambre. On pourrait supposer que dans un domaine où son père avait laissé une empreinte monumentale émaillée de tant de chefs d’œuvre, il aurait plus de difficultés à se créer un prénom….on constate avec plaisir à l’écoute de ces œuvres jubilatoires que malgré une parenté inévitable de certaines tournures de phrase dans les sections chantées principalement, Wilhelm Friedemann affirme son originalité dès la première cantate, initiée par un allegro de symphonie au caractère de fanfare qui se prolonge par un chœur en plusieurs sections contrastées. Même symphonie introductive la troisième cantate, et duo de flûtes dans le premier air de la première cantate, et dans le duo de la troisième. Il semble avoir eu une prédilection pour cette formation à laquelle il a consacré plusieurs duos ou trios avec continuo.. Les interprètes, dont des solistes chevronnés de ce répertoire, tels la soprano Dorothée Mields ou la basse Klaus Mertens, nous donnent ici, accompagnés par le Chœur Bach de Mayence et l’orchestre baroque L’Arpa Restante sous la direction de Ralf Otto, une lecture précise et savoureuse de ces perles trop rarement jouées. (Jean-Michel Babin-Goasdoué) Lorsque le 12 mai 1764 Wilhelm Friedemann Bach démissionna de son poste de directeur de la musique et organiste à Halle, une page de l'histoire de la ville se tourna définitivement. Depuis Samuel Scheidt, le poste d'organiste de la Marktkirche avait toujours été occupé par des virtuoses et compositeurs d'exception, et W. F. Bach fut le dernier de ce rang. Ses quelques vingt cantates conservées constituent un répertoire très peu exploité, en beaucoup de points inégalé. Elles sont des tentatives exceptionnelles et individuelles de poursuivre et développer l'œuvre du père, maître et modèle. Il découvre ainsi toujours de nouvelles manières de tendre vers l'élégance et le pathos, la brillance et l'originalité, la diversité artistique et la simplicité naturelle.
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