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Diapason de juillet 2025 Critique de Christophe Huss Page n° 88
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 00:47:31
Enregistrement : 13-16/02/2024 Lieu : Bruxelles Pays : Belgique Prise de son : Studio / Stereo
Label : Evil Penguin Référence : EPRC0074 EAN : 0608917726121 Code Prix : DM019A
Année d'édition : 2025 Date de sortie : 07/05/2025
Genre : Classique
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Alexandre Scriabine (1872-1915) Symphonie n° 3 en do mineur, op. 43 "Le divin Poème"
Brussels Philharmonic Kazushi Ono, direction
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 Passé d’un langage romantique à une écriture résolument moderniste, Alexandre Scriabine a composé entre 1903 et 1904 sa troisième symphonie « Le Divin Poème » qui, dans le cycle de ses pages orchestrales demeure la plus mystique. L’œuvre est construite autour de trois mouvements (Luttes-Voluptés-Jeux divins). Avec ses tonalités audacieuses, Scriabine ne cachait pas son ambition de susciter auprès du public une expérience émotionnelle et spirituelle. S’appuyant sur ce postulat extatique, nombre d’enregistrements discographiques en particulier ceux des formations russes ont cherché à en souligner le caractère panthéiste par des déferlements sonores et des aigus hallucinés. Tel n’est pas le cas de la version proposée par Kazushi Ono qui s’en distingue par une retenue dans la dramaturgie et la flamboyance. En effet, l’interprétation donnée par l’orchestre philarmonique de Bruxelles offre une alternative aux références laissées par Svetlanov ou Gergiev. Ici, moins de tension, moins d’aspérité mais la saturation instrumentale qui rend parfois l’écoute difficile est évitée. Pour autant, cette proposition novatrice ne gomme ni passion ni humanisme. Elle parvient à trouver un juste équilibre grâce à la conduite ductile de son chef et à la qualité des bois et des cordes de la phalange bruxelloise. Un bon complément en somme. (Jacques Potard)  The grandiose and particularly colourful Third Symphony by Alexander Scriabin retains ties to the Romantic tradition while foreshadowing the daring tonalities of Scriabin’s later works. In three unbroken movements, it depicts the struggle between humanity and God (Luttes), the delights of a seductive passion (Voluptés’) and a Jeu divin in which the spirit gives itself over to the turbulence and lightness of an untethered existence. “I want to place the listener at the center of the universe. My music must immerse them in a state of ecstasy and elevate them to a higher spiritual plane.” This quote encapsulates Alexander Scriabin’s (1872–1915) profound ambition to create a transformative emotional and spiritual experience for his audience.
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