 Né dans l’Andalousie du Xeres, Sebastian Stanley découvrit rapidement le pays du Sherry où il commença l’étude du piano à l’âge tardif de treize ans. Mais ses progrès fulgurants retinrent l’attention d’Olga Kern, Christopher Elton, Gary Graffman, Menahem Pressler qui le guidèrent et lui confirent quelques-uns de leurs secrets. Passionné lui-même par l’enseignement, Sebastian a déjà été élogieusement remarqué par la critique pour ses enregistrements de musique espagnole, qui le font chanter dans son arbre généalogique (Granados, Mompou). Ayant déjà enregistré pour Piano Classics (PCL 10194) les Sonates achevées d’Albeniz (3-4-5) et deux Suites anciennes, il propose aujourd’hui les "Suites española" op. 47 et 97, ainsi que la troisième Suite ancienne, auxquelles il adjoint intelligemment deux pièces isolées "Zambra granadina", "Cadiz", qui rappellent l’intérêt passionné d’Albeniz pour ces musiques populaires. Cet enregistrement est une parfaite réussite qui se place immédiatement dans la lignée des disques célébrés de Gonzalo Soriano, d’Esteban Sanchez, d’Alicia de Larrocha, ainsi qu’à leur niveau d’excellence. N’y réussit pas toujours qui en a les prétentions (Hamelin, Pardo, etc.). Sens des couleurs, vivacité et plasticité des rythmes, sentiment poétique de ces atmosphères ibères souvent si contrastées entre gaité exubérante et irrépressible nostalgie, tout est ici suprêmement servi par un musicien, pas seulement un pianiste batteur d’estrade, de grand talent dont l’art est magnifié en outre par une excellente prise de son. Les notes d’accompagnement de Walter A. Clark, spécialiste du compositeur, ajoutent à l’intérêt de cette publication par leur éclairage subtil. Si ce second enregistrement permet de laisser présager — qui sait ? — une nouvelle intégrale de l’œuvre pour piano d’Albeniz, así que alegrémonos ! et laissons ensuite au Xeres le temps de continuer à maturer si bellement au pays du Sherry. (Jacques-Philippe Saint-Gerand) The first volume of Sebastian Stanley’s Albéniz survey was greeted with enthusiasm for the repertoire and praise for the interpretations in the pages of Fanfare and elsewhere: ‘He is tender and sentimental in the lyrical moments, animated and energetic in his attack elsewhere. He clearly loves the music, and dispatches it with unapologetic flair.’ His sequel opens with the First Suite Española which contains several of the composer’s most colourful and best-known pieces. It begins with the vibrant guitar-strumming textures and Moorish harmonies of ‘Granada (Serenata)’ and continues with his own interpretation of a dance from his native Catalonia. Evocations of Seville, Cadiz and Asturias all spring from the pages with the sharp colours of a Goya canvas, and the suite comes to an exotic, sensuous conclusion with a Cuban habanera. The Second Suite Española is much smaller and less well-known. Its two movements are evocations of Zaragoza and (once more) Seville. Sebastian Stanley includes two further landscapes in sound: the Zambra granadina (Danse orientale) evokes flamenco dance that features a haunting melody to a seductively syncopated accompaniment. The rolled chords of Cádiz (Gaditana) suggest the strumming of guitars, setting the scene for an animated copla dance. The neoclassical side of Albéniz comes to the fore with the third of his Suites Anciennes – consisting of a graceful Minuet and sprightly Gavotte – which anticipate similar projects to revive Baroque forms in modern guise by Ravel and Respighi. As a reminder of the incomparable richness of the finest Spanish piano music,’ Sebastian Stanley’s Albéniz series should invite the attention of curious listeners and pianophiles alike.
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