 Sony tarde à composer sa boite Francescatti, mais Biddulph nous met l’eau la bouche avec deux albums reproduisant dans des repiquages en partie spectaculaires quelques gravures célébrissimes. La Symphonie espagnole ardée par Dimitri Mitropoulos à New York capture la sonorité flamboyante du marseillais et constitue le clou du premier album. Ce charme et cette électricité, ce chant sans ombre se retrouvent dans deux gravures moins connues où Francescatti est accompagné par l’orchestre maison et William Smith : "Havanaise" preste et d’une élégance absolue (avec ces aigus suspendus pourtant coulés dans la ligne), "Zigeunerweisen" insensé où se déploient tous les registres si contrastés de son magnifique Hart, graves du lassu, aigus endiablés du frizz, une vraie rhapsodie dont Bartok reprendra la découpe. Avec Ormandy et dans les somptuosités des Philadelphien, le 4e Concerto de Vieuxtemps, commencé dans un sfumato évocateur, recèle des trésors de poésie et d’héroïsme, Francescatti mettant un point d’honneur à défendre une partition qu’il joue bien plus moderne que la plupart de ses confrères. On retrouvera ce ton preste dans la gravure tardive - pour la monophonie, 1956 - du Concerto de Brahms qui constitua l’album de début du violoniste pour la Columbia. Francescatti reprendra son Brahms en 1961 pour la stéréophonie et avec Leonard Bernstein, reléguant dans l’oubli ce premier enregistrement. Sa lecture est bien plus ténébreuse, moins extravertie dans le final, tenu d’un archet de fer, et les Philadelphiens eux-mêmes sonnent sombre. Sombre encore (et assez mal captée), la Deuxième Symphonie enregistrée le 15 février 1953 fait pencher le disque du côté d’Ormandy. On savourera la vigueur de sa lecture, parfois trop drastique, mais pourquoi tout cela sonne-t-il enferré dans un tunnel? Mystère… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  This CD features four recordings by violinist Zino Francescatti. Noted for his immaculate technique and brilliant tone, Zino Francescatti was regarded as one of the premier violinists of the 20th century, he was a direct descendent of Niccolò Paganini. Francescatti emigrated to the U.S. during the WWII, and recorded for Columbia until his retirement in 1972. This CD features four recordings Francescatti made with orchestra in 1957. Including Lalo’s Symphonie espagnole. This colorful showpiece was one of the most popular works for violin and orchestra in the 1950s. Yet even among recordings by such giants as Heifetz, Milstein, and Menuhin, Francescatti’s spectacular performance stands out. This recorded performance was the first stereo LP of the Lalo Symphonie espagnole ever to be made. Also on this CD is Vieuxtemps Violin Concerto No.4 in D minor. The expansive orchestral passages prompted Hector Berlioz to describe Vieuxtemps’s Concerto as ‘a symphony with solo violin’. The two other works on this CD, Saint-Saëns’s Havanaise and Sarasate’s Zigeunerweisen, are well suited to the sunny exuberance of Francescatti’s playing.

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