Heitor Villa-Lobos (1887-1959)
Uirapuru
Extraits de "Bachianas Brasileiras"

Alberto Ginastera (1916-1983)
Suite de ballet "Estancia"
Suite de ballet "Panambi"

Carlos Chavez (1899-1978)
Symphonie n° 4 "Sinfonia Romantica"

New York Stadium Orchestra
Leopold Stokowski, direction
Carlos Chavez, direction
London Symphony Orchestra
Eugene Goosens, direction

Depuis quelques années la jeune génération de chefs d’orchestre a réintroduit dans sa programmation musicale les œuvres de compositeurs latino-américains. Désormais, Villa-Lobos (Brésilien), Ginastera (Argentin) ou Chavez (Mexicain) sont de nouveau proposés au disque comme au concert. La bonne surprise de ce disque est de rassembler ces têtes d’affiche et de découvrir leurs œuvres phares par les interprètes d’une autre époque. En effet, les bandes enregistrées datent de la période 1959-1962. Comment Stokowski, Goossens ou Chavez – qui dirige lui-même une de ses symphonies - donnaient-ils à entendre cette musique évocatrice, issue de cultures métissées ? Tous ces chefs parvenaient à en tirer la quintessence ; la source d’inspiration de ces créations était avant tout le fruit d’un héritage lointain. Pour Ginastera, l’atavisme précolombien prédomine dans la suite "Panambi". Elle s’appuie sur une légende ancienne des indiens Guarani. Avec "Estancia", les grands espaces de la pampa ouvrent un horizon musical insoupçonné. Avec Villa-Lobos, la magie d’"Uirapurù" plonge l’auditeur dans les mystères de la forêt amazonienne et la légende d’un oiseau qui se transforme en figure humaine. Ce programme éclectique se clôt par la dernière symphonie (la "romantique") de Chavez, arche d’alliance entre l’héritage indien et le romantisme européen. (Jacques Potard)