Giuseppe Verdi (1813-1901)
La Traviata, opéra en 3 actes

Ermonela Jaho (Violetta Valéry)
Charles Castronovo (Alfredo Germont)
Placido Domingo (Giorgio Germont)
Pamela Helen Stephen (Annina)
Doctor Grenvil (Simon Shibambu)
Orchestra & Chorus of the Royal Opera House
Antonello Manacorda, direction
Richard Eyre, mise en scène

Opéra de Lille, voici bien quinze ans, une production peu engageante de Traviata m’invitait plutôt à regarder le plafond, mais soudain la voix de Violetta vint me saisir, longue, timbrée, héroïque et fragile pourtant. Un moment j’ai cru qu’Ileana Cotrubas revenait mais non, c’était une jeune soprano albanaise qui se brulait ainsi. Depuis la Violetta Valéry d’Ermonela Jaho s’est imposée sur toutes les scènes lyriques, faisant jeu égal avec celle de Patrizia Ciofi, les années passant sa voix n’a rien perdu, ni son timbre singulier avec cet aigu qui file et fait songer à celui de Magda Olivero, ni l’ardeur de ses morts tranchants, ni ses registres si contrastés qui tiennent tous dans une même voix à la technique purement belcantiste. Quel bonheur de la voir dans la production sans égarements de Richard Eyre pour Covent Garden saisie au sommet de ses moyens face à l’Alfredo si bien chantant de Charles Castronuovo, où au terrible Germont de Placido Domingo, implacable et pourtant compatissant. La troupe est parfaite, le spectacle itou, emmenés par la baguette stylée d’Antonello Manacorda, une des meilleures Traviata parmi celles, inutilement nombreuses, que le DVD nous a documentées. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Soprano Ermonela Jaho stars as Violetta Valéry, with Charles Castronovo as her lover Alfredo and Plácido Domingo as Alfredo’s stern father Giorgio Germont, in The Royal Opera’s much-loved production of Verdi’s La traviata. One of the greatest of all operas, La traviata is based on the novel and play La Dame aux camélias by Alexandre Dumas fils, inspired in turn by the life and death of the real Parisian courtesan, Marie Duplessis. The opera tells the profoundly moving story of a courtesan prepared to sacrifice everything for love, and contains some of Verdi’s most beautiful arias and duets. Richard Eyre’s engrossing naturalistic production features stunning designs by his regular collaborator Bob Crowley. Italian conductor Antonello Manacorda conducts Verdi’s sublime score, which offers a wonderful showcase for the Orchestra of the Royal Opera House and Royal Opera Chorus.