 Le Tre Soprano : le titre de cet album est un clin d’œil aux fameuses virtuoses du "Concerto delle dame di Ferrara", où, à la fin du XVIe siècle, et sous le secret jaloux entretenu par le Duc Alphonse d'Este, se chantait une des musiques les plus fascinantes de cette époque. De fait, on y trouve bien deux morceaux de Luzzasco Luzzaschi qui ont été probablement interprétés par ces mythiques chanteuses-instrumentistes. Mais cet album vise plus large, et, sous le fil conducteur du "voyage d'une femme" (Amour et vie, dédain, et danse) embrasse, entre Renaissance, maniérisme et premier baroque, tant Monteverdi et Diego Ortiz que Barbara Strozzi, avec quelques échappées ibériques. Le fil conducteur est un peu fragile, l'ensemble manque un peu de cohérence. Certains choix esthétiques choqueront les oreilles historiquement informées, et cet enregistrement ne bouleversera pas la discographie. Néanmoins, les voix sont belles, le chant souvent émouvant, les choix de morceaux judicieux, et cette anthologie d'écoute toujours agréable sera une bonne introduction à des musiques d'abord parfois difficile. (Marc Galand)  Their names were Laura, Livia, and Anna. Together, they were known in the late 1500’s as the Tre Donne di Ferrara – the three ladies of Ferrara. Their ensemble was praised by contemporary poets and won highest renown throughout Italy and Germany. However, women were not supposed to become famous for their professional achievements. And so, one of them was murdered by her husband – a count – who went unpunished. Thus, this is a tale of revolutionary women ahead of their time, living in an era when women had no protections.In this album, it has been my pleasure to collaborate with three extraordinary ladies of today – named Amanda, Amanda, and Amanda. The Amandas and I are proud to offer this homage to the unstoppable Italian women who broke the glass ceiling in 1580. We hope that their brilliance and boldness resound through this recording.
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