 Au travers de quatre compositions aux époques et contextes d’écriture distincts, Pat Posey encense un instrument rare (quand il en passe commande auprès de son facteur, l’allemand Benedikt Eppelsheim, le délai annoncé est de deux ans – les aléas de sa vie font que la transaction ne se finalise pas, mais le musicien acquiert ultérieurement un tubax d’occasion), un modèle de saxophone contrebasse, conçu en 1999, à la sonorité profonde, dont il sillonne ici les possibilités. Hymn est une œuvre écrite par l’instrumentiste pour son nouvel instrument, il arrange et transpose les trois autres : celle de Shelley Washington (1991-) est une passerelle entre les mondes de Charlie Mingus et de J.S. Bach, un pont entre swing et baroque ; les treize Mélodies pour Saxophone de Philip Glass (1937-), faites de courtes phrases répétées, sont des miniatures écrites en 1995 pour le New York Theatre Workshop (une adaptation de Un captif amoureux, de Jean Genet) ; la Suite n° 3 en do majeur, écrite par Johann Sebastian Bach (1685-1750) pour violoncelle, est pour Pat Posey, après un Prélude exploratoire, l’occasion de se projeter en DJ du 18ème siècle, assis derrière son instrument mastodonte plutôt qu’à une table de mixage. (Bernard Vincken)  Saxophonist Pat Posey goes to extremes for his solo debut album, they/beast. Introducing the tubax – a German-invented, modified version of the contrabass saxophone – Pat plays deep, dark renditions of J.S. Bach’s Cello Suite No. 3, Melodies for Saxophone by Philip Glass, Bach-inspired Mo’ingus by Brooklyn-based composer-saxophonist Shelley Washington, and Pat’s own Hymn.
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