Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Silence, op. 6 n° 2
Why, op. 6 n° 5
None but the Lonely Heart, op. 6 n° 6
Reconciliation, op. 25 n° 1
The Fearful Moment, op. 28 n° 6
That Was amidst the Early Spring, op. 38, n° 2
Amidst the Noisy Ball, op. 38 n° 3
In the Twilight, op. 47 n° 3
I Bless You, Forests, op. 47 n° 5
Whether Day Dawns, op. 47 n° 6
Was I Not a Little Blade of Grass, op. 47 n° 7
On Golden Meadows Now, op. 57 n° 2
Only You Alone, op. 57 n° 6
Frenzied Nights, op. 60 n° 6
Song of a Gypsy Girl, op. 60 n° 7
The Stars Looked Tenderly upon Us, op. 60 n° 12
We Sat Together, op. 73 n° 1
Night, op. 73 n° 2
The Sun Has Set, op. 73 n° 4

Nadia Krasteva, mezzo-soprano
Dora Deliyska, piano

Ses angoisses existentielles, sa douleur d’être au monde, Tchaikovski les a mises en premier lieu dans ses symphonies, les cinquième et sixième surtout, dans Eugène Oneguine et Casse-Noisette. On avoue éprouver toujours un certain malaise à l’écoute de ces œuvres. A comparaison, les mélodies recueillies ici, et qui s’étalent sur 30 ans d’activité créatrice, font presque figure de bluettes. Pour autant, elles réclament des moyens de chanteur d’opéra. Pour les servir, Nadia Krasteva, une Carmen, une Ulrica, une Azucena, c’est tout dire : le velours d’un grave somptueux dans "In der Dämmerung", l’autorité de la projection, les gradations dynamiques, jusqu’au cri de "Warum sind denn die Rosen so blass", l’élan panthéiste de "Gesegnet seid mir, Wald and Au", autant de facettes d’un timbre protéiforme soutenu par une technique qui semble autoriser toutes les intentions de cette chanteuse intelligente, en parfaite entente avec son accompagnatrice. Comme toujours avec Gramola, la réalisation est soignée, le livret comporte un texte de présentation éclairant ainsi que la traduction des poèmes. Un récital qui s’écoute avec un plaisir constant. (Olivier Gutierrez)

In the era of Romanticism, there is hardly any other Russian composer who is more associated with western European aesthetics than Pyotr Ilyich Tchaikovsky, a composer known for his symphonic and instrumental works, ballets, and operas. Although several of his more than a hundred songs are quite famous, they are rarely performed in vocal recitals. Bulgarian musicians Nadia Krasteva, mezzo soprano, and Dora Deliyska, piano exemplify Tchaikovsky’s creativity and personal life with selected songs featured on their new album None but the Lonely Heart. Not least due to their own Slavic descent, the artists succeed brilliantly in portraying such powerful emotions of melancholy, aspiration and sorrow, but also reconciliation and joy.