 Wolfgang Sawallisch signa une fois pour toute l’intégrale absolue des Quatre Symphonies de Robert Schumann. Il avait pour lui, outre son art, les sombres clartés de la Staatskapelle de Dresde. Et si, finalement, cet éloquent quatuor de symphonies était plus la propriété d’un orchestre que d’un chef ? En 2018, en tournée japonaise avec son nouveau patron, la phalange dresdoise est captée, son et image, au Suntory Hall de Tokyo. Illico je retrouve ce grain si singulier, cet orchestre où chaque strate est lisible, cette ardeur des accents et des phrasés qui fait mentir la légende d’un compositeur ne sachant pas écrire pour la formation symphonique. Au geste impérieux de Wolfgang Sawallisch, Christian Thielemann ajoute évidemment ses apartés, ses suspensions, ses relances, mais tout cela d’un trait léger que l’on n’associe pas forcément à son art. Ce n’est d’ailleurs pas un secret : son esthétique s’épure avec la Staatskapelle, on entend cette confluence heureuse tout au long de ces concerts prodigieux où le génie de Schumann éclate : écoutez le ménager la transition entre les deux ultimes mouvements de la Quatrième ; il semble s’y souvenir de la gravure de Wilhelm Furtwängler. Commencez cet exaltant voyage par la Deuxième Symphonie, et laissez vous tenter par le bonus où le chef donne quelques clefs de son interprétation. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Somptueux complément à l’intégrale des neuf symphonies de Bruckner récemment achevée par la Staatskapelle et son chef en DVD, voici qu’arrivent les quatre symphonies de Schumann. On constate une fois encore la parfaite harmonie entre le chef et ses musiciens. La souplesse acquise par Thielemann apparaît encore plus frappante si on compare ces captations réalisées au Suntory Hall de Tokyo en 2018 avec les enregistrements audios réalisés il y a une vingtaine d’années avec le Philharmonia. Cette fois tout respire, l’orchestre est lumineux, les phrasés souples et libres, le rubato large et merveilleusement maîtrisé. Nous tenons là la référence actuelle de ces symphonies, digne de succéder au célèbre cycle autrefois gravé avec le même orchestre par Sawallisch. En bonus, un commentaire de Thielemann éclaire intelligemment son approche des œuvres. On notera en particulier l’accent qu’il met sur l’influence de l’opéra sur Schumann et qui fait écho à son immense expérience de chef lyrique, wagnérien ou straussien. Un album majeur d’un chef décidément parvenu au pinacle de son art dans le cœur de son répertoire. (Richard Wander) Star conductor Christian Thielemann and the Staatskapelle Dresden present a brand new recording of all four symphonies of Robert Schumann, who lived in Dresden from 1844 to 1850 and wrote his second symphony there. His symphonies are considered masterpieces amongst German romantic symphonic works. This cycle, which was recorded live at the Suntory Hall in Tokyo, receiving great critical acclaim, is a new milestone in Schumann interpretation.
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