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Diapason de décembre 2013 Critique de Nicolas Derny Page n° 98
Format : 2 CD Durée totale : 01:31:40
Enregistrement : 2013
Label : Supraphon Référence : SU4110 EAN : 0099925411022 Code Prix : DM027A
Année d'édition : 2013 Date de sortie : 20/09/2013
Genre : Classique
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Franz SchubertQuatuor à cordes n° 14 en ré mineur, D. 810 "La Jeune Fille et la mort" Quintette à deux violoncelles en do majeur, op. posth., D. 956 Danjulo Ishizaka, violoncelle Quatuor Pavel Haas
Veronika Jaruskova, violon Marek Zwiebel, violon Pavel Nikl, alto Peter Jarusek, violoncelle
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 Un quatuor ? Un cri. Les Pavel Haas s’emparant de "La Jeune fille et la mort" y osent un expressionisme où déjà paraissent les abimes de la Seconde Ecole de Vienne, et surtout un vertigineux récit dramatique qui semble comme à revers des élévations spirituelles des ultimes Quatuors de Beethoven. Oui Schubert regardait décidément ailleurs, et il faut l’approche au cordeau des tchèques, leurs sonorités aiguisées pour en saisir toute la modernité. En somme, poursuivant un même but, ils sont, d’esthétique sonore, à revers de l’opulence symphonique des Berg. Fascinant, d’ailleurs la même distance d’avec les viennois parait dans un Quintette débuté hors du monde, en sonorités irréelles, archets fins, harmonies étranges, rythmes impondérables, l’Allegro ma non troppo flirte souvent avec le murmure, le jeu arachnéen des cinq amis anticipant le mystère de l’Adagio où un Leierman se plaint doucement. Scherzo âpre, parcouru d’appels de clairons et de traits fusant, les archets ardent, ils savoureront jusqu’à une dangereuse ébriété le giocoso de qui ouvre l’Allegretto, avant de chanter le second thème avec d’infinies nuances et de faire entendre cet assombrissement progressif dont la coda, malgré sa violence, ne dissipera les ombres méphitiques. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

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