Franz Schubert (1797-1828)
An die untergehende Sonne, D 457
Im Abendrot, D 799
An mein Herz, D 860
Berthas Lied in der Nacht, D 653
Die Nacht, WoO
Die Sterne, D 939
Ständchen, D 957
An der Mond, D 296
Des Fischers Leibesglück, D 933
Lied der Anne Lyle, D 830
an die Nachtigall, D 196
Meeres Stille, D 216
Der zürnenden Diana, D 707
Gesang der Norna, D 831
Romance, extrait de "Rosamunde", op. 26 n° 1, D 797
Der Zwerg, D 771
Nacht und Träume, D 827

Katharina Konradi, soprano
Ammiel Bushakevitz, guitare

Comment se distinguer en choisissant le thème le plus rebattu (la nuit) du compositeur romantique le plus joué au monde (Schubert) au sein d’une discographie riche en absolues réussites de Hüsch à Goerne en passant par Fischer-Dieskau et Prey ? En proposant une partie des Lieder de ce programme arrangés pour guitare par le pianiste (et guitariste) Ammiel Bushakewitz. Avec ses accords arpégés et le minimalisme de sa partie piano, "Im Abendrot" s’accomode plutôt bien de ce traitement. On imagine aussi très bien Schubert en promenade avec ses amis dans le Wienerwald, s’accompagnant à la guitare (il en possédait plusieurs) dans "Des Fichers Liebesglück" et "Ständchen". On est plus circonspect face à "Meerestille" et "Nacht und Träume" dont le statisme et le caractère méditatif appellent une palette de couleurs plus riche. Si la prise de son réalise un bel équilibre piano – voix, on ne peut en dire autant de la guitare qui sonne bien fluette à côté du puissant soprano de Katharina Konradi, belle et saine voix qui ne connaît malheureusement que la nuance mezzo-forte, ce qui au Lied est rédhibitoire. On reste donc à la surface des choses et pour ne citer qu’une de ses illustres devancières, Lotte Lehmann dans "Im Abendrot" nous ouvrait d’autres horizons. (Olivier Gutierrez)