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Schoenberg : Gurre-Lieder. Stenz.
Diapason de juillet 2015
Critique de Patrick Szersnovicz
Page n° 114
Format : 2 CD
Durée totale : 01:47:59

Enregistrement : 01/06/2014
Lieu : Cologne
Pays : Allemagne
Prise de son : Stereo

Label : Hyperion
Référence : CDA68081/2
EAN : 0034571280813
Code Prix : DM042

Année d'édition : 2015
Date de sortie : 01/07/2015

Genre : Classique
Arnold Schoenberg (1874–1951)
Gurre-Lieder, cantate pour solistes, chœur et orchestre en 3 parties d'après des textes de Jens Peter Jacobsen

Barbara Haveman, soprano
Claudia Mahnke, mezzo-soprano
Brandon Jovanovich, ténor
Thomas Bauer, baryton
Johannes Martin Kränzle, récitant
Domkantorei Köln
Männerstimmen du Kölner Domchores
Vokalensemble Kölner Dom
Chor Des Bach-vereins Köln
Kartäuserkantorei Köln
Netherlands Female Youth Choir
Gürzenich-Orchester Köln
Markus Stenz, direction

Longtemps je vécus avec un seul enregistrement des Gurre-Lieder, celui capté en concert à la Radio Danoise dirigé par Janos Ferencsik, lecture sombre, dont le lyrisme intense prolongeait le deuxième acte de Tristan. Plus romantique tu meurs. Je ne m’en suis jamais départi, même lorsque Riccardo Chailly vint ébranler mes certitudes avec sa stupéfiante lecture expressionniste, où lorsque le concert imparfait mais stupéfiant d’intuitions dirigé par Leopold Stokowski au Festival d’Edimbourg 1961 fut enfin publié : il faut dire qu’il avait pour lui un couple d’amants superlatifs : Gre Brouwenstijn et le jeune James McCraken, une Desdémone et un Otello ! Mais voici qu’enfin je retrouve la nuance sombre du prélude, et son tempo fluide mais rêveur, par lequel immédiatement Ferencsik me faisait entrer à Gurre et immédiatement refermait les portes derrière moi. A nouveau je suis prisonnier. Je n’en espérais pas tant de Markus Stenz et du Gürzenich de Cologne même si j’avais gouté au disque leur intégrale Mahler. Mais voila, tout ici va au cœur romantique de l’œuvre, et les amants sont splendides, Brandon Jovanovich phrasant comme un dieu de son ténor sombre, dont même les aigus ont un parfum de mort, et Barbara Haveman, tendre, éperdue, déployant des timbres magiques sur toute la tessiture. Les paysages sonores des lieder alternés de la nuit d’amour sont entêtants, la subtilité avec laquelle Markus Stenz fait évoluer le langage de Schœnberg empêche de percevoir les césures et les coutures de l’œuvre, même si on sent le point de bascule lors du Chant du Ramier – emporté avec fièvre par Claudia Mahnke qui ne le cède ni à Janet Baker, ni à Brigitte Fassbaender. Les fureurs du blasphème, la folie des épisodes choraux emportés par le Bauer de Thomas le bien nommé, la folie abrasive du Klaus-Narr de Gerhard Siegel, aboutissent à la plus extraordinaire narration de la Sommerwindes wilde Jagd depuis celle de Julius Patzak à Copenhague : Johannes Martin Kränzle nous débarrasse enfin de l’insupportable Barbara Sukova qui a encombré tant d’enregistrements et de concert. C’est fait, voila la gravure de Markus Stenz rangée dans ma discothèque entres celles de Janos Ferencsik et de Riccardo Chailly (Discophilia, Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Partition démesurée parce qu'elle réclame des effectifs extrêmement fournis, profusion de bois, violons décuplés, cuivres et percussions à foison, trois chœurs d'hommes et un chœur mixte et enfin cinq voix solistes : Schœnberg a voulu frapper fort en composant ces Gurre Lieder dont la veine se situe entre Wagner et la modernité viennoise et dont la somptuosité orchestrale rappelle le Das Klagende Lied de Gustav Mahler et le Kullervo de Sibelius. Ecrite en 1900 – 1901, entre la Nuit Transfigurée et le poème symphonique Pélléas et Mélisande, l'œuvre est emblématique de cette période faste en chefs-d’œuvre : Quatrième symphonie de Mahler, Pélléas de Debussy, Feuersnot de Richard Strauss. La troisième partie de l'œuvre fut réalisée dix ans plus tard par Schœnberg, époque d'Erwartung et des Cinq pièces pour orchestre, et fait usage des nouveaux principes de l'atonalité. Les poèmes sont l'œuvre de Jens Peter Jacobsen, poète symboliste que Rilke admirait profondément. Il s'agit d'une légende imprégnée de l'atmosphère de merveilleux nordique, basée sur un fait historique : au château de Gurre, un roi (Waldemar IV) tombe amoureux d'une jeune fille Tove Lille « petite palombe », ce qui déplait à la Reine (Helwig) qui s'empresse de se venger en provoquant la mort de sa rivale. L'œuvre se subdivise en trois sections qui font alterner lieder et intermèdes symphoniques. Accords nourris, ample courant mélodique et large geste rythmique en définissent la couleur générale. Ce fut Franz Schreker qui dirigea de façon mémorable la création des Gurre Lieder à Vienne en 1913. Une telle œuvre réclame un engagement absolu de la part du chef, de l'orchestre, et des solistes et des chœurs. Du prélude d'ouverture quasiment « impressionniste » au Sprechgesang radical du final, la direction incisive de Markus Stenz parvient à mener l'œuvre à son terme, malgré la rudesse de la partition (chaque lied est une épreuve). Grâce à un orchestre exceptionnel (le Gürzenich-Orchester Köln) capable d'allier précision, justesse et violence. Exemple : la « chevauchée nocturne » débridée jusqu'à l'embrasement. Les deux protagonistes (Brandon Jovanovitch et Barbara Haveman) possèdent des voix puissantes, wagnériennes, capables de lutter contre les assauts souvent frénétiques de l'orchestre. Incarnation crédible d'un Waldemar, tout en tristesse et fulmination. La soprano possède un timbre éclatant volontiers déclamatoire qui lorgne vers Bayreuth, et déguise la vulnérable Tove en Walkyrie, fusionnant l'imaginaire nordique avec la pure mythologie wagnérienne. Belle prise de son, nette et limpide, qui rend justice à la riche palette orchestrale du compositeur sans rogner sur l'équilibre des voix solistes. (Jérôme Angouillant)

Le Gürzenich-Orchester de Cologne jouit d’un pedigree sans pareil—comptant Gustav Mahler et Richard Strauss parmi les compositeurs lui ayant confié les premières de leurs œuvres—, il suffit d’écouter ce nouvel enregistrement pour en comprendre les raisons. Les sidérants cuivres s’allient aux mélodieux vents et cordes dans l'interprétation de l'une des principales œuvres, d'un romantisme tardif, de Schoenberg. Markus Stenz dirige une fine équipe de solistes et supervise les différents chœurs réunis dans l'une des pièces les plus épiques.

The Gürzenich-Orchester of Cologne has a pedigree second to none—counting Gustav Mahler and Richard Strauss among those who have entrusted it with premieres of their works—and when you hear this new recording the reasons for this are clear. Devastating brass combines with mellifluous winds and strings in a performance of Schoenberg’s late Romantic masterpiece. Markus Stenz conducts a fine line-up of soloists and marshalls the massed choirs in this most epic of works.

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