Domenico Scarlatti (1685-1757)
Allegro de la Sonate en sol mineur, K 8
Allegro de la Sonate en do mineur, K 11
Aria de la Sonate en ré mineur, K 32
Larghetto de la Sonate en ré mineur, K 34
Menuet de la Sonate en si bémol majeur, K 42
Fugue de la Sonate en do mineur, K 58
Caprice de la Sonate en sol majeur, K 63
Gavotte de la Sonate en ré mineur, K 64
Menuet de la Sonate en ré mineur, K 77
Menuet de la Sonate en sol majeur, K 80
Cantabile de la Sonate en sol majeur, K 144
Allegro de la Sonate en la mineur, K 149
Vivo de la Sonate en fa majeur, K 153
Cantabile andante de la Sonate en ré mineur, K 176
Andante de la Sonate en si mineur, K 197
Adagio e cantabile de la Sonate en la majeur, K 208
Andante de la Sonate en ré mineur, K 213
Allegro de la Sonate en ré mineur, K 247
Allegro de la Sonate en si mineur, K 293
Allegrissimo de la Sonate en si mineur, K 377
Andante de la Sonate en mi mineur, K 402
Pastorale de la Sonate en ré majeur, K 415
Andante moderato de la Sonate en fa mineur, K 466
Andante e cantabile de la Sonate en fa mineur, K 481

Pawel Losakiewicz, violon
Lilianna Stawarz, clavecin

Le recours à la transcription répond à bien des motivations. Il s'agit souvent de faire entendre sur un instrument unique des oeuvres qui mobilisent plusieurs musiciens et/ou chanteurs dont on ne dispose pas ( airs de Cantates ou Concerti de Vivaldi que Bach transcrit pour l'orgue ). Au XIXème siècle, de nombreuses transcriptions pour le piano des grandes symphonies pallient à la rareté des concerts. On comprend qu'un violoniste amoureux de l'art de Scarlatti ait voulu permette à son instrument de pénétrer l'univers si captivant des 555 sonates que celui-ci a fait surgir de son clavecin. Pour cela il a dû extraire des lignes mélodiques confiées au violon qui est souvent au premier plan. Aussi nous est-il donné à écouter d'agréables pièces pour violon accompagné, une musique un peu trop sage au regard de leurs modèles d'origine si pleines d'âpreté, de fougue, d'étranges surprises, de fantasque, de baroque au sens propre du terme. Le talent des interprètes est évident, on les devine engagés dans l'aventure mais cela ne peut remplacer l'absence d'unité harmonique et organique constitutive des originaux trop présents dans nos mémoires pour qu' on puisse ne pas s'y référer... (Alain Letrun)

The year 1685 bestowed mankind with three geniuses with supernatural talents in composition and improvisation, i.e. Johann Sebastian Bach, Georg Friedrich Händel and Domenico Scarlatti. Only the last two had the opportunity to confront themselves in a direct duel for the title of the winner in the category of the fastest fingers implementing unbridled improvisational ideas. Interestingly, Scarlatti’s sonatas, although deeply rooted in the tradition of the turn of the Baroque and Classicism, are ahead of works of both eras in many respects, while the numerous textural solutions suggested by the composer are a harbinger of harmonically advanced Romantic miniatures. The interpretations featured on this album result from the collaboration of two different, seemingly incompatible worlds. The world of interpretation rooted in early music and that represented by contemporary instruments in relation to the Baroque era. The need for making music together, for dialogue and mutual inspiration as well as for the diversity of perception of performance issues are undoubtedly a great asset of this album.