 Dans notre bel ici et maintenant, la vérité de la splendeur (et inversement) d'une femme supplante l'authenticité postulée de son daguerréotype jauni à barboteuse et dents de devant à la redresse. Ainsi est-il permis (la preuve, nous nous le permettons) d'en penser autant de la reconstitution rétrograde par définition, documentaire, fétichiste ou ethnographique d'instruments d'époque pour le plus tonnant et emporté romantisme, auquel ils n'apportent guère, surtout avec ce crépitement sentant parfois le fagot du piano-forte, ici ne sonnant vraiment pas terrible. Holà tavernier, un Steinway! Quant à notre admirable Monica Huggett, elle n'y est pour rien sauf de jouer sur un violon qui - tout fin dix-huitième nous est-il annoncé, et on nous pardonnera le blasphème - ne nous offre pas non plus le son le plus séducteur. Il suffira de vous l'avoir dit en incorrigible garnement trouvant le roi trop nu, après quoi notre indulgence d'autant plus précoce que native tolèrera cette complaisance de certains mélomanes à s'offrir l'illusion gélifiée (du Bocuse rectifié Picard) de se retrouver admis au salon même de Robert Schumann, et surtout de cette petite demoiselle Wieck dans l'époque intensément chambriste de son soupirant très fort (autour de1842 : quatuors dont celui avec piano, quintette). Nos interprètes dont surtout le trio, eux, ont déjà prouvé leur amour sincère pour cette musique (précédents enregistrements des trios et du quatuor avec piano), mais cet amour voit justement sa folie, sa générosité, son élan un peu bridés par leur instrumentarium, tant cette musique absolument d'aujourd'hui réclame la puissance poitrinaire moderne. Et plaise au ciel enfin que nos lecteurs possiblement secoués se souviennent qu'un sourire est une grimace réussie. (Gilles-Daniel Percet)  The Benvenue Fortepiano Trio’s acclaimed accounts of Schumann’s Piano Trios opened the ears of chamber music devotees with the crystalline textures of its period instruments and the drawing-room intimacy of its interpretations. Anchored by Grammy®-nominated violinist Monica Huggett, the members of the Trio continue exploring Schumann’s chamber music with cellist Tanya Tomkins and fortepianist Eric Zivian performing Fünf Stücke im Volkston, guest violist Jodi Levitz and Zivian in Märchenbilder, and the forces coming together for the capstone of the composer’s chamber output, his Piano Quintet.
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