Manuel M. Ponce (1882-1948)
3 poèmes de Enrique Gonzales Mrtinez
3 poèmes de Mariano Brull
5 poèmes chinois
4 poèmes melancólicos
4 poèmes de Francisco A. De Icaza
3 poèmes de Mijael Lermontov
6 poèmes archaïques
3 poèmes de Rabindranath Tagore

Silvia Rizo, soprano
Armando Merino, piano

Pour « musicaliser » ces 31 poèmes que relie une réflexion sur le cycle éternel de la vie et de la mort, Manuel Ponce voulait des « textes merveilleux de poètes extraordinaires » ; des nuances vocales en accord avec le sens des mots ; une diction parfaite de la langue chantée (ici en espagnol, anglais et français) ; un piano, non plus accompagnateur, mais compagnon ayant sa personnalité propre indépendamment de la voix ; enfin, une écriture complexe. L’écriture est moderniste au sens du courant artistique hispano-américain de la fin du 19e et début du 20e siècle en réaction au romantisme. Chaque cycle se distingue par une écriture vocale et pianistique originale de grande diversité stylistique d’où ressort une ample richesse d’évocation comme le cours d’une rivière, une guitare, une danse cubaine, des oiseaux, des sonorités médiévales ou chinoises... Des résonances de Debussy, Falla, Fauré, Prokofiev et Messiaen parcourent aussi ces courts poèmes. Les deux interprètes font honneur aux exigences du compositeur avec une petite réserve pour la diction française de la soprano mexicaine qui roulent trop les « r » et un vibrato parfois insistant. Texte d’accompagnement en espagnol et anglais. Poèmes dans leur version originale en espagnol, anglais et français. (Gérard Martin)

L’aspect le plus fascinant que ces 8 cycles ont en commun est leur versatilité stylistique extraordinaire, des chefs-d’œuvre de l’expression éclectique moderniste. Une caractéristique importante de cet enregistrement : tous les cycles sont interprétés par la même chanteuse, qu’il s’agisse de mélodies écrites pour une tessiture de soprano ou de mezzo-soprano.