La plus grande partie de son œuvre, Patrick Ozzard-Low la consacre au piano : il s’inspire d’abord de l’écriture de Jean Barraqué - il la découvre « sauvage, belle, essoufflée, exaltée, sans peur… » -, avant de s’intéresser à la microtonalité, puis de la délaisser petit à petit pour une esthétique plus mélodique et tonale, tout en conservant un intérêt particulier pour les composantes spectrales. S’il compose depuis 1976, nombre de ses pièces substantielles demeurent inachevées - en tout cas toujours sujettes à réajustements, évolutions, remaniements. Ozzard-Low voit sa Sonate pour piano n°2, dédiée à son professeur Bill Hopkins, comme un point culminant, voire un tournant dans sa façon de composer : entendre jouer sa partie 5 lors de la première de 2007 l’incite à explorer plus encore la tonalité - ce mouvement, particulièrement attachant, adopte une résolution tonale sans pour autant se soumettre à un status quo. In Opposition est une de ces pièces qui ont résisté au point final : conçue en 1988 et retravaillée jusqu’en 2007, cette sonate pour violon est jouée pour la première fois en 2015 et doit son titre à l’invocation, par un instrument solitaire, d’opposés extrêmes sans synthèse ni résolution - un conflit insoluble. (Bernard Vincken) The first thing to note about the music of Patrick Ozzard-Low is that if we let it, it will take us to some unusual imaginative regions. Initially we seem to find our-selves in the world of high modernism, but as we become accustomed to the air this impression quickly dissolves. Pianist Andrew Zolinsky and violist Elisabeth Smalt present two solo sonatas for their respective instruments and deliver a strong argument for the continuing ex-istence of this traditional musical form in today’s musical language.
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