Connaissez-vous le Requiem de Verdi, ou bien la Missa di Gloria de Puccini ? Sans doute. Mais peut-être moins l’imposante Missa piena de Ferdinando Paër, connu, quant à lui, surtout pour ces opéras. Et puisque tout mélomane averti, verdien, puccinian ou bien, ni l’un, ni l’autre, sait aujourd’hui ce que le compositeur d’opéra peut donner dans la musique sacrée, je vous propose aujourd’hui d’écouter Paër, le « butin de guerre » de Napoléon Bonaparte, qui n’aura pas fini de nous étonner ! Une rareté en provenance de la Frauenkirche de Dresde : Ferdinando Paër (1771–1839) n'est de nos jours plus connu que des aficionados de l'opéra. Pourtant, musicien célébré de son vivant, il comptait parmi les compositeurs les plus importants et significatifs en Europe. C'est en 1805, pendant son service à la cour de Dresde, qu'il composa son imposante Missa piena, un an avant d'être appelé à Paris par Napoléon comme “butin de guerre“. Cette œuvre, ici enregistrée pour la première fois, séduit surtout par la combinaison de passages mélodiques et d'autres plus calmes, dans lesquels de nombreuses surprises leur conférent un charme supplémentaire. Aux côtés de l'excellent ensemble de solistes, les deux plus anciennes institutions musicales de Dresde, le Dresdner Kreuzchor et la Staatskapelle Dresden sous la direction de Roderich Kreile s'associent pour la première fois.
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