Othmar Schoeck (1886-1957)
Suite pour orchestre en la bémol majeur, op. 59
Concerto pour violoncelle et orchestre à cordes, op. 61
"Summer Night", intermezzo pastoral pour orchestre à cordes, op. 58

Christoph Croisé, violoncelle
Orchestre de chambre I Tempi
Gevorg Gharabekyan, direction

Othmar Schoeck aura écrit un des opéras les plus radicaux du début du XXe Siècle, à égalité avec Wozzeck et Elektra, sa Penthésilée et aura parfait l’art du lied romantique, y occupant l’essentiel de son art. Sa musique instrumentale est bien moins courue, ce que rappelle ce joli album enregistré par I Tempi. C’est du Schoeck « sotto voce », que ce soit la Suite pour cordes de 1945 – où pas un écho de la guerre qui s’achève ne parait- véritable sérénade entre paysages de haute montagne, et portraits croqués sur le vif (la marche villageoise) – et surtout, opus magique lui aussi de 1945, la sublime Sommernacht où semble rugir doucement le chant des étoiles sous lequel des ménétriers un peu ivres disparaissent dans la nuit, emportés par leurs violons et leurs accordéons, merveille ! Gevorg Gharabeyan en distille les atmosphères si fugaces avec un art consommé, ses musiciens zurichois vous mettant sous les yeux ces paysages alpestres si parfaitement évoqués. En 1947, Schoeck écrivit, pour Pierre Fournier, un grand concerto où le violoncelle chante avec le seul orchestre à cordes, toute harmonie, très peu couru au disque. Je crois bien que Christophe Croisé, de son violoncelle aux registres de mezzo-soprano, en a saisi la lettre autant que l’esprit. Très joli disque (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

The Basel Chamber Orchestra I Tempi has chosen the composer Othmar Schoeck for its second Genuin cd. The title says it all: Gevorg Gharabekyan and his musicians take us on a dreamlike summer night – all the pieces possess a lightness and cordiality unusual for Schoeck: a wonderful suite, a fascinating cello concerto, and an enchanting pastorale. The string sound of the style-conscious ensemble is supple but captivating. The finest ramifications of late Romantic music are traced. One can only hope that this great CD will contribute to a Schoeck Renaissance outside the Confederation – his music deserves it!