Jacques Offenbach (1819-1880)
Les Contes d'Hoffmann, opéra en 4 actes

Juan Diego Florez, ténor (Hoffmann)
Alex Esposito, baryton-basse (Lindorf/Coppélius/Dr. Miracle/Dappertutto)
Olga Pudova, soprano (Olympia)
Ermonela Jaho, soprano (Antonia)
Marina Costa-Jackson, soprano (Giulietta)
Julie Boulianne, mezzo-soprano (Nicklaus)
Christine Rice, mezzo-soprano (La Muse/L'esprit de la mère d'Antonia)
Christophe Mortagne, ténor (Andrés/Cochenille/Frantz/Pitichinaccio)
Royal Opera Chorus
Orchestra of the Royal Opera House
Antonello Manacorda, direction
Damiano Michieletto, mise en scène

On a appris ses "Contes d’Hoffmann" dans l’édition Choudens. Avec les progrès de la musicologie, et la partition du Grand Acte de Venise retrouvée, nous sommes désormais en droit de voir Hoffmann dans sa version "définitive" (Reconnaissance éternelle à Jean-Christophe Keck). Ici, il faut le savoir, ce ne sera ni l’une ni l’autre, mais un tripatouillage qui sert la vision plutôt simpliste du metteur en scène : le poète aux trois âges de sa vie, enfant (Acte d’Olympia), adolescent (Acte d’Antonia) et adulte (Acte de Giulietta). Les amateurs de l’œuvre noteront des coupes un peu partout. En termes de mise en scène quasiment tout est permis s’agissant des rêves (ou cauchemars c’est selon) d’un poète ou des divagations d’un alcoolique, sauf peut-être de faire moche. Bonne surprise : cette production spectaculaire (jusqu’à donner par moment le tournis) réserve des images d’une extraordinaire beauté plastique. Florez, principale attraction de la soirée, se présente avec un instrument incroyablement frais, timbre toujours ensorcelant, aigus toujours insolents (jusqu’à en ajouter qu’Offenbach n’avait pas écrits, péché mignon des ténors). Cette voix, souple et bien conduite, mais de petit volume est-elle vraiment celle d’Hoffmann ? Ce sera affaire de goût. En tous cas l’endurance, indispensable dans l’un des rôles les plus longs et difficiles du Répertoire français, est bien là : chapeau bas ! Rien de bien notable dans le reste de la distribution, ni dans la direction d’Antonello Manacorda : une équipe homogène et professionnelle, ce qui est bien la moindre des choses au Royal Opera House. Pas la référence donc, mais le Hoffmann de Florez est désormais documenté. (Olivier Gutierrez)

Through the haze of the years, a poet remembers the women he loved. But when it comes to matters of the heart, nothing is as it seems. Particularly when the devil himself is involved… Journeying back to his school days, Hoffmann relives his childhood romance with Olympia, a model student in every sense. Doomed love follows him into adulthood, where the dancer, Antonia, is taken from him too soon. Meanwhile, the sensual courtesan Giulietta has her own secret agenda. As memory and fantasy becomes increasingly blurred, will Hoffmann find the enigmatic Stella before it is too late? Olivier award-winning director Damiano Michieletto returns to The Royal Opera for a new production of Offenbach’s The Tales of Hoffmann. Conductor Antonello Manacorda, with whom Michieletto previously collaborated on Carmen, leads Juan Diego Flórez in the role of the poet E.T.A. Hoffmann, Alex Esposito as the Four Villains, Julie Boulianne as Nicklausse and Ermonela Jaho, Olga Pudova and Marina Costa-Jackson as Hoffmann’s unforgettable trio of lovers.