Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sinfonia Concertante, KV 364
Symphonie en sol mineur, KV 550

Richard Wolfe, alto
Netherlands Chamber Orchestra
Gordan Nikolic, violon, direction

Dans un programme dangereux car composé de chefs-d’œuvre dont les enregistrements magiques ne manquent pas, le Netherlands Chamber Orchestra se défend plutôt bien. Son konzertmeister et son alto principal, solistes de la symphonie concertante, ont décidé de respecter l’esprit du genre : ils se fondent dans l’orchestre et en émergent pianissimo, leurs échanges humbles évitent que l’œuvre tourne au double concerto. Mais dès début on sent que ça « ne marche pas ». Côté solistes, les notes sont là mais pas le dialogue : chacun joue sa partie, fort bien, point. Mais côté orchestre, qu’est-il arrivé à l’ingénieur du son ? Pizzicati de double basse présents comme des timbales (mes.40-42), entrées d’alto solo éteintes par des hautbois trop forts (mes.138, 274) … subtilité de la cadence pianissimo de l’Andante ruinée (mes. 8) par un couinement non identifié, miaulement étrange qui tient lieu d’entrée de hautbois mes.156 du Presto… Et globalement son très dispersé dès que l’écriture se densifie : déception ! Heureusement l’inusable KV550 passe mieux, même si elle reste très « littérale » et peu « subjective ». Un bel allegro assai final fait toutefois oublier que là encore la prise de son s’oppose à la fusion des timbres. Une phrase de la notice m’a finalement éclairé sur ce qui est à l’œuvre : « Au début l’Andante semble tout d’abord idyllique, mais cela bouillonne dans le sous-sol ». Même très tourmenté « mon » Mozart n’a pas le sous-sol qui bouillonne, mais après tout on peut aimer ça. (Olivier Eterradossi)

The first time I heard "the" G Minor Symphony as "on-hold" music on the telephone, I thought, "Oh dear, another piece spoilt forever." You're wanting to complain to your telephone provider about your last bill and you hear this racket! But there is a remedy. You just need to listen a little further than the clip from the on-hold music. There are so many different moods: melancholy, grief, rage, consolation. And everything is woven together with such ingenuity and originality! It may seem strange at first to combine this with the blissful togetherness of the Sinfonia Concertante, but on reflection it makes sense. Whilst the slow movement of the G Minor Symphony (in the same key as the Sinfonia Concertante) brightens the mood of the other movements, the melancholic slow movement of the Sinfonia Concertante casts a shade over the lightness of the outer movements. It's not all difficult, nor is it all straightforward. Just like real life. Gordan "the philosopher" Nikolic (musical director and solo violin), Richard Wolfe (solo viola) and the Netherlands Chamber Orchestra take on this fragile co-existence with impeccable assurance.