 Décidément, la mode est à Mannheim ! Danzi, Spohr… et voici Stamitz (Karl, le fils). Comme on sait, le talent symphonique de ce dernier était assez moyen, mais ses symphonies concertantes et concertos lui valurent un juste renom. A l’écoute, on pense au traitement orchestral des concertos pour violoncelle de Joseph Haydn et aux mélodies de Mercadante ou Pleyel, avec plus d’invention que chez les confrères cités plus haut. Côté interprétation, c’est la fête ! Le temps n’a de prise ni sur Paul Meyer, éternel jeune homme, ni sur sa technique et l’articulation éblouissante de ses coups de langue. Par contre il n’est pas certain que le choix pour cet enregistrement d’une clarinette en buis atténue sa tendance habituelle à produire un son un peu pincé et métallique, certes très brillant mais fatiguant à la longue. L’Orchestre de chambre du Palatinat, indissociable de la notion même de « style de Mannheim », joue dans son arbre généalogique avec une verdeur et une alacrité que Johannes Schlaefli exploite à merveille (les cordes !). Petit clin d’œil final, il cédera dès le début de la saison prochaine la place de chef principal à… Paul Meyer ! Bref si la musique de Karl Stamitz n’a rien de révolutionnaire ne boudons pas pour autant notre plaisir, cette première mondiale au disque bénéficie d’une interprétation haut de gamme et de cadences sur mesure (dont une due au soliste) : exceptionnel, assurément. (Olivier Eterradossi)  Carl Stamitz’s Clarinet Concertos Nos. 3, 4, and 5 (as numbered by Friedrich Carl Kaiser) so far have not been available in a modern critical edition, which means that the recording premiere of these works on this CD represents an important contribution to the reception and recognition of this composer. In aesthetic matters as well as in genre history and music history, Stamitz’s clarinet concertos are of a significance that is not to be underestimated, and it is also mainly because of them that he continues to be remembered in today’s music world. Although musicological research is not yet certain about the precise number of his clarinet concertos, eleven such works in all are assigned to him and are thought to have been composed between 1770 and 1790. Carl Stamitz’s compositional treatment of the clarinet demonstrates how he endeavored to exploit in full this instrument’s virtuoso side while viewing it primarily as an instrument of song character. He created a particularly highly effective work with his Clarinet Concerto No. 3, which is distinguished by extreme disjunctions and high technical demands. All three concertos are interpreted by Paul Meyer, who numbers among the world’s outstanding and most famous clarinetists.

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