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Julius Katchen joue Liszt, Brahms, Beethoven, Schumann, Chopin : Œuvres pour piano.
5 de Diapason
Diapason de octobre 2014
Critique de Jérôme Bastianelli
Page n° 128
Format : 2 CD Digipack
Durée totale : 01:49:06

Enregistrement : 1962-1964
Lieu : Berlin
Pays : Allemagne
Prise de son : Studio

Label : Audite
Référence : AUD21419
EAN : 4022143214195
Code Prix : DM022A

Année d'édition : 2014
Date de sortie : 31/03/2014

Genre : Classique
Franz Liszt (1811-1886)
Sonate en si mineur

Johannes Brahms (1833-1897)
Sept Fantaisies, op. 116
Six pièces pour piano, op. 118
Scherzo en bémol mineur, op. 4

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
32 Variations en do mineur, WoO 80
Rondo a capriccio en sol majeur, op. 129 "Colère pour un sou perdu"

Robert Schumann (1810-1856)
Waldszenen, op. 82 "L'Oiseau-prophète"

Frédéric Chopin (1810-1849)
Nocturne en bémol, op. 9 n° 2
Ballade en la bémol majeur, op. 47
Nocturne en ré bémol majeur, op. 27 n° 2
Berceuse en ré bémol majeur, op. 57

Julius Katchen, piano

Longtemps je me suis posé cette question : d’où venait ce sens du jeu droit, énergique toujours, plein, rapide que Julius Katchen mettait à tout ce qu’il touchait, en somme cette objectivité que je trouvais également chez William Kappel- attisée d’un feu plus clair- ou chez Jacob Lateiner qui cédait tout de même plus au cantabile, mais une objectivité doublée d’un jeu virtuose qui avait encore à faire avec l’âge d’or des pétrisseurs d’ivoire et le rapprochait de celui du jeune Bolet, avec un même gout pour la couleur et les prises de risques Même si il est toujours périlleux de débrouiller les éléments d’un art aussi incarné, une partie de la réponse se trouve dans son cursus au Curtis Institute où de son propre aveu Katchen fut fasciné par l’enseignement de David Saperton, virtuose incandescent lié à Leopold Godowsky. Katchen s’est approprié ce piano plein et volatil à la fois, avec cette couleur centrale, toujours ombrée mais dans la lumière. C’est à Paris en 1946 que le jeune-homme fit des débuts fracassants : vingt ans. Il passa plus de temps à Paris qu’à New-York tout au long des années cinquante. En 1949 Decca lui faisait enregistrer son premier disque : Troisième Sonate de Brahms. Les discophiles français et anglais firent fête à ce microsillon qui l’imposa immédiatement comme l’interprète naturel de ses œuvres de piano. En constants allers et retours entre Paris et Londres où il enregistrait, Katchen se fit une carrière européenne. Il ne retrouvera la scène américaine qu’en 1962, et encore un rien contraint par son agent américain. A Paris et à Londres il avait tout, les traditions musicales européennes, les musés (Katchen était un fou de peinture), une vie sociale brillante, et même le Jazz. Surtout il pouvait en Europe jouer et enregistrer ce qu’il voulait, même les œuvres de son ami Ned Rorem, alors qu’une carrière américaine l’aurait limité à un répertoire bien moins fantaisiste. Tout lui souriait, son planning d’enregistrements et de concerts était florissant, mais un cancer foudroyant trancha net et son art et sa vie : il s’éteignait à Paris le 29 avril 1969, dans sa quarante deuxième année. Les enregistrements réalisés pour la Radio de Berlin en 1962 et en 1964, sans être absolument des « live » (mais à l’écoute ils ne semblent guère avoir souffert de montages), nous permettent de nous faire une idée de la spontanéité sans frein, et des prises de risque insolentes qui faisaient une part de l’excitation de ceux qui suivaient Katchen en concert . Son dédain de la pédale exposait ce jeu tout en raptus qui nous vaut quelques moments ébouriffants dans la Sonate de Liszt –un ajout à son répertoire discographique d’importance - ou dans la 4e Ballade de Chopin, un compositeur qu’il fréquenta peu au studio. Les Variations WoO 80 de Beethoven montrent un sens des humeurs qui frôle parfois la caricature :Katchen ne craignait pas de charger son clavier comme le montre le Scherzo op. 4 de Brahms. Et si Brahms était, au fond, la part la plus éloquente, une fois encore, des gravures rassemblées ici ? Les Fantaisies op. 116 répondent oui, dès les accents en rafale du premier Capriccio, avec son ouverture spectaculaire vers le grave du clavier. Et montre dans l’Intermezzo adagio à quelle délicatesse il pouvait parvenir, s’irisant de couleurs toutes en sfumato. Dans la profusion de l’écriture harmonique, le piano de Katchen s’incarne soudain unifié, intense, sobre et fulgurant à la fois. Et lorsque le cantabile parait (premier intermezzo), il parle, vrai liedersänger qui donne de la chaire aux notes comme avec des mots. Les radios européennes conservent quantités de témoignages engrangés par Julius Katchen, il faut espérer que ce double album n’est que le prélude à bien des découvertes (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Audite nous fait une belle surprise en éditant avec son soin coutumier des extraits de deux récitals Julius Katchen, prises de studio dans les conditions du live. On se précipite sur le Liszt et les Chopin, inédits dans la discographie du pianiste. La Sonate en si mineur est prise à un tempo ahurissant – Katchen était doué d’une virtuosité presque infaillible. Transparence et objectivité sont les maître-mots d’une interprétation qui réserve pourtant des instants de pure beauté plastique (délicatesse des phrasés à 5’20). Refusant l’effet comme le sentimentalisme, les Chopin sont à part, pas véritablement émouvants, mais fascinants par cette façon de sculpter la pâte sonore, et de doser les timbres. A cet égard, le nocturne de l’opus 27 et la berceuse, comme en apesanteur, tiennent du miracle. Le monument élevé par Katchen à Brahms restera inégalé par sa justesse de ton. Les quelques pièces rassemblées ici viennent le rappeler, à commencer par le 6ème intermezzo de l’opus 116. Les beethoveniennes variations en ut mineur, puissamment architecturées, et un énigmatique oiseau prophète de Schumann complètent cet hommage à un prodigieux artiste, dont chaque témoignage est à chérir. (Olivier Gutierrez)

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