Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour violon en ré mineur, WoO 23

Johannes Brahms (1833-1897)
Danses hongroises (arr. J. Joachim)

George Enescu (1881-1955)
Sonate pour violon n° 3 en la mineur, op. 25

Henri Vieuxtemps (1820-1881)
Concerto pour violon n° 4 en ré mineur, op. 31

Yehudi Menuhin, violon
Marcel Gazelle, piano
Hephzibah Menuhin, piano
New York Philharmonic
Sir John Barbirolli, direction
Philharmonia Orchestra
Walter Susskind, direction

A peine retrouvé, le Concerto pour violon de Robert Schumann connu les honneurs de la gravure directe. Georg Kulenkampff fut en 1937 le premier sous la direction exaltée d’Hans Schmidt-Isserstedt, mais son album de 78 tours Telefunken était strictement à destination du marché germanique. Yehudi Menuhin et John Barbirolli le gravèrent à New York l’année suivante, RCA faisant passer rapidement l’atlantique aux précieuses galettes : même en Europe Menuhin sera le héros princeps de cette découverte. La direction de John Barbirolli n’est pas moins emportée que celle de son confrère allemand, Menuhin déployant des trésors de subtilités sans jamais perdre le sens du recitativo qui rend l’œuvre si singulière, manière qu’Henryk Szeryng admirait et dont il s’inspira pour son enregistrement Philips. On admirera la simplicité rayonnante, le coté classique qu’un Menuhin plus mûr (1951) infuse dans le 4e Concerto d’Henri Vieuxtemps, la direction limpide de Walter Süsskind l’y encourageant, mais la vraie merveille de l’album resté la Troisième Sonate de George Enesco : archet de lautari, piano-paysages d’Hephzibah, toute une poésie jusqu’à l’étrange dont la gravure directe capture la moindre inflexion. L’éditeur ajoute la Première Danse hongroise de Johannes Brahms arrangée par Joachim : ce brio, cet archet de ballet sont bien d’un jeune prodige : Yehudi Menuhin avait pile vingt ans. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Parnassus presents an essential collection of newly remastered recordings showcasing the early recording history of one of the greatest violinists of the 20th-century, Yehudi Menuhin (1916–1999). At the heart of this collection lies Menuhin’s recording of Schumman’s “lost” Violin Concerto. Recorded in 1938 with the New York Philharmonic and conductor John Barbirolli, the emotional intensity young Menuhin brings to this rediscovered masterpiece remains unmatched. The collection spans nearly two decades of Menuhin’s early career, from intimate 1936 sessions with sister Hephzibah performing Enescu’s Romanian Folk-Style Sonata No. 3, to his commanding 1951 interpretation of Vieuxtemps’ Fourth Concerto. These aren’t merely historical curiosities—they’re revelatory performances that defined violin artistry for generations. Gene Gaudette and Paul Arden-Taylor’s restorations reveal every nuance of Menuhin’s legendary tone and technique emerges with stunning presence, making this collection indispensable for serious collectors and newcomers alike.