Paul Hindemith (1895-1963)
Das Nusch-Nuschi, op. 20
Une pièce pour marionnettes de burma en un acte

Harald Stamm, basse (Mung Tha Bya
Kaiser von Burma, Bettler, 1. Herold, 2. Dichter)
Marten Schumacher, narrateur (Ragweng, der Kronprinz)
Victor von Halem, basse (Feldgeneral Kyce Waing, Zeremonienmeister)
Josef Becker, basse (Henker)
David Knutson, ténor, falsetto (Susulü, Eunuch des Kaisers)
Wilfried Gahmlich, ténor (Tum Tum, Diener des Zatwai)
Peter Maus, ténor (Kamadewa, 1. Dichter)
Alejandro Ramirez, ténor (2. Herold)
Verena Schweizer, soprano (Bangsa, 1. Frau des Kaisers, 1. Mädchen)
Celina Lindsley, soprano de colorature (Osasa, 2. Frau des Kaisers)
Gabriele Schreckenbach, alto (Twaise, 3. Frau des Kaisers, 2. Mädchen)
Gudrun Sieber, soprano (Ratasata, 4. Frau des Kaisers, 3. Mädchen)
Georgine Resick, soprano (1. Bajadere)
Gisela Pohl, alto (2. Bajadere)
Werner Marschall, ténor (1. dressierter Affe)
Manfred Kleber, ténor (2. dressierter Affe)
Radio-Symphonie-Orchester Berlin
Gerd Albrecht, direction

Avec Das Nusch-Nuschi, Hindemith se moque ouvertement de la musique de Wagner, en particulier, avec la citation infâme de Tristan et Isolde qui apparaît notamment dans l’épisode de la castration présent dans la troisième scène. Et non seulement, car dans cette œuvre Hindemith se moque certainement de l’ensemble du canon compositionnel du tournant du 19ème siècle. Il cite Till Eulenspiegel de Strauss, se moque de l’exotisme du Chant de la Terre de Mahler en utilisant un célesta, une mandoline, une harpe et un cor anglais et en interrompant le tendre cours de la musique par les bruit de deux singes dressés, et se moque encore du « néobaroque » de Reger avec un « choral-fugue » aventureux sur lequel, ainsi qu’il indique dans la partition, « deux eunuques avec des énormes ventres nus devraient danser ». Dans cette musique, Hindemith révèle les principes de l’expressionisme à travers la parodie de son écriture musicale et le grotesque.