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Format : 2 CD Digipack Durée totale : 01:25:11
Enregistrement : 02-06/09/2019 Lieu : Varsovie Pays : Pologne Prise de son : Stereo
Label : DUX Référence : DUX1592/93 EAN : 5902547015927 Code Prix : DM029A
Année d'édition : 2020 Date de sortie : 29/07/2020
Genre : Classique
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Henryk Mikolaj Górecki (1933-2010) Trois Chants, op. 3 Deux Chants Sacrés, op. 30 bis Deux Chants de Lorca, op. 42 Chants bénis de framboise, op. 43 Chants pour la poésie de Juliusz Slowacki Trois Chants de Maria Konopnicka, op. 68 Trois pièces pour textes de Stanislaw Wyspianski, op. 69
Urzula Krieger, mezzo-soprano Jadwiga Rappé, alto Robert Gierlach, basse-baryton Ewa Guz-Seroka, piano
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Deux maximes sont à l'origine de l'acte créateur du compositeur polonais Henryk Mikolaj Gorecki. Né en 1933 dans une province de Silésie et mort il y a tout juste dix ans à Katowice. L'une du poète Sbigniew Herbert « L'art est une façon de partager une expérience spirituelle », l'autre du Pape Jean XXIII : « faire des choses simples d'une façon extraordinaire ». Souvent comparé à l'estonien Arvo Pärt pour son parcours musical (Premières œuvres sérielles puis langage harmonique de plus en plus épuré jusqu'au minimalisme), sa foi catholique et son ancrage profond dans la tradition culturelle de son pays, Gorecki enseignera la musique au conservatoire de Katowice indifférent aux sirènes de la notoriété provoquées par le succès inattendu de sa Troisième symphonie composée en 1976. Les sept cycles de mélodies enregistrées dans ce double album sont pour le compositeur un voyage introspectif via des textes classiques d'auteurs polonais (excepté Garcia Lorca pour l'Opus 42) évoquant le passage du temps, la perte, la mort, les regrets mais aussi l'espoir, une confiance inébranlable en Dieu, l'amour de la Patrie, et enfin l'éternité. En introduction à ses mélodies, Gorecki confessait : : « Les mots ne doivent pas interférer sur la musique et réciproquement la musique doit renforcer le sens des mots, mes modèles sont Schubert, Schumann et Brahms ». D'une écriture simple et touchante, l'op. 3 (1956) réfère explicitement à la mort de la mère (Do Makti), aux bruissements de la nature (Ptak, l'oiseau) et à de mélancoliques paysages (Oda do wolnosci). Plus tardifs, Les trois chansons d'après les poèmes de Maria Konopnicka et l'op.43 (Blessed Raspberry Songs) rappellent plus les mélodies russes (Tchaikovski, Rachmaninov) que le lied Schubertien et la tradition allemande. Les deux chansons d'après Garcia Lorca, Nocturne et Malaguena, n'ont aucune tonalité espagnole mais relèvent de la même veine slave. Rabotés jusqu'à l'os, les trois fragments d'après Stanislas Wyspianski op. 69 (1995) sont d'une bouleversante austérité. Un chant plaintif ou déclamatoire et quelques accords de piano répétés inlassablement suffisent à créer une ambiance poignante mais à la longue assez monotone, ce malgré la sincérité des chanteurs. (Jérôme Angouillant)
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