Henriëtte Bosmans Œuvres pour violoncelle et piano Wallfisch Spanjaard Griffiths

Henriette Bösmans, fille du premier violoncelliste du Concertgebouw, mort lorsqu’elle était très jeune et d’une mère pianiste, fut prise sous l’aile de Marix Loevenson, successeur de son père au pupitre amstellodamois. C’est lui qui lui commanda et créa en 1919 cette sonate véhémente et lyrique à laquelle la critique reprocha son ancrage germanique manifeste. C’est pour lui aussi qu’elle composa le nocturne avec accompagnement de harpe qui témoigne d’une influence de l’impressionnisme français. Mais c’est, après avoir rencontré la violoncelliste et chef d’orchestre Frieda Belinfante qui partagea sa vie un temps, qu’elle fit la connaissance du professeur de cette dernière Gérard Hekking pour qui elle écrivit les trois pièces de genre (Cortège, Nuit calme, En Espagne). Raphael Wallfisch a précédemment gravé les deux concertos et le poème avec orchestre de Bosmans sous la baguette d’Ed Spanjaard que l’on retrouve ici au clavier. Quant au nocturne il est superbement accompagné par la harpiste galloise Sharron Griffiths. On ne saurait rêver meilleur guide pour découvrir la musique d’Henriëtte Bosmans que ces deux CD de Raphael Wallfisch. (Richard Wander)

In 1919, the cellist Marix Loevensohn commissioned a duo sonata from Henriëtte Bosmans for one of his recitals. Bosmans delivered—and in doing so, opened the “cello-focused” chapter of her early oeuvre, soon followed by two concertos, a Poème with orchestra (555 694-2), and several works with piano accompaniment. Inspired partly by Loevensohn and partly by her friend Frieda Belifante, what emerged was a collection that testifies to a talent as self-assured as it is sensitive: The sonata’s imposing outer movements frame tender lyricism in the spirit of Brahms and Debussy-like splashes of color; the three Impressions flirt with various eras and landscapes; the Nocturne for cello and harp luxuriates in dreamy excess—and the sensitive spirit melts away in blissful surrender…