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Informations
Haydn : Sonates pour piano (transc. accordéon). Chassot.
Format : 1 CD Digipack
Durée totale : 01:08:15

Enregistrement : 04-05/05/2009
Lieu : Markkleeberg
Pays : Allemagne
Prise de son : Studio / Stereo

Label : Genuin
Référence : GEN89162
EAN : 4260036251623
Code Prix : DM019A

Année d'édition : 2009
Date de sortie : 27/11/2009

Genre : Classique
Joseph Haydn (1732-1809)
Sonate en ré majeur, Hob XVI:37
Sonate en fa majeur, Hob XVI:23
Sonate en mi bémol majeur, Hob XVI:25
Sonate en sol majeur, Hob XVI:40
Sonate en mi mineur, Hob WVI:34

Viviane Chassot, accordéon

Connaissez-vous Haydn ? Je pense que oui. Connaissez-vous l’accordéon ? Je pense que oui. Connaissez-vous Haydn à l’accordéon ? Je pense que non. Eh bien, il est grand temps de s’y mettre ! Et vous avez de la chance, car la belle muse-ette Viviane Chassot, vient de sortir cet enregistrement inouï de son…, non, pas de son chapeau, mais de son… accordéon, bien sûr. Une belle découverte, je vous dis.

Ce n’est bien sûr pas un enregistrement de référence mais voici cependant une version éminemment originale et rafraichissante de 5 des 6 sonates pour clavier Hob. XVI de Joseph Haydn. En interprétant ces œuvres à l’accordéon, Viviane Chassot nous fait découvrir un monde complètement nouveau. On ne pense pas spontanément à Haydn ni à un compositeur classique à la première écoute, tant le dépaysement est total : illusion d’entendre un orgue de foire dans les mouvements rapides, nostalgie des mouvements lents (écoutez l’insondable mélancolie qui se dégage de l’adagio de la sonate en fa majeur : peu de versions au clavier ont su distiller une telle émotion). La comparaison de cet enregistrement avec une version plus traditionnelle, comme celle d’Alain Planès chez INA, est passionnante en ce qu’elle nous apprend sur l’art de la transcription, tout en montrant le profond respect des œuvres originales dont a su faire preuve l'interprète. Voici donc un disque à recommander, de surcroît servi par une excellente prise de son. (Denis Jarrin)

On dit souvent que la musique de Bach résiste aux adaptations les plus inattendues, comme si elle n’était pas essentiellement tributaire de son instrumentarium, au demeurant parfois laissé à l’appréciation de ses interprètes. Deux artistes montrent que l’expérience, bien que plus rarement tentée sur Haydn, en l’espèce sur ses œuvres pour clavier, ne manque pourtant pas non plus d’intérêt.

Membre de la Philharmonie de Vienne, Xavier de Maistre (né en 1973) a intitulé son programme «Hommage à Haydn»: sorti alors que le bicentenaire du compositeur battait son plein (2009), ce disque apparaît d’abord comme un hommage à... Xavier de Maistre lui-même, avec une multiplication agaçante de photos de mode (pas moins de onze entre la notice et le boîtier). Mais il serait évidemment injuste d’en rester là, car la parenté entre le clavecin et la harpe justifie sans peine l’appropriation par cette dernière de pages en solo – Adagio en fa (1786) et Variations en ut (1790) – aussi bien que concertantes – le Concerto en sol (1782) et le fameux Concerto en ré (1782) – d’autant que tous deux sont assortis de cadences originales écrites par le harpiste Sylvain Blassel (né en 1976). Et si, comme le rappelle de Maistre dans la notice (en anglais, français et allemand), ces adaptions requièrent un instrument légèrement postérieur à Haydn, bénéficiant des progrès apportés par Erard, il n’a dû recourir qu’à de très minimes aménagements, aussi bien dans la partie soliste que, le cas échéant, dans l’accompagnement.

Malgré les évidentes qualités artistiques du harpiste français et malgré le soutien sans faille de l’Orchestre symphonique de la Radio de Vienne avec son Chefdirigent Bertrand de Billy, il émane de ce disque au minutage assez court une impression de fadeur lénifiante, qui tient peut-être également à ce que l’instrument fait partie des plus difficiles à enregistrer. Et ce n’est pas la très prévisible Fantaisie sur un thème de Haydn (1953) du harpiste et compositeur américain d’origine française Marcel Grandjany (1891-1975), fondée sur l’Andante de la Cinquante-troisième symphonie «Impériale», qui contribue à corriger cette impression.

Gag ou même simplement bizarrerie? Plus farfelu en apparence, le projet de Viviane Chassot (née en 1979), qui fut l’élève de Teodoro Anzellotti à Berne et enseigne désormais elle-même à Bâle, ne s’en révèle pas moins parfaitement abouti et constamment réjouissant. Non seulement l’accordéoniste suisse ne caricature pas les cinq sonates de caractère différent qu’elle a choisies, non seulement elle les respecte, à commencer par la totalité des reprises, non seulement elle n’en retranche rien, mais elle leur apporte une musicalité d’une grande acuité, une impeccable virtuosité, par exemple dans le Presto de la Cinquante-quatrième (1784), une surprenante et saisissante poésie, comme dans l’Adagiode la Trente-huitième (1773), ou même une insolence bienvenue, qu’elle débusque derrière l’indication «innocentemente» qui revient à plusieurs reprises, notamment dans le finale de la Cinquantième (1780).

Selon les registres, l’instrument, parfois poussé dans ses derniers retranchements, fait preuve d’une versatilité étonnante, évoquant ici la clarinette, là l’harmonium. En outre, ainsi que Viviane Chassot le fait remarquer dans la notice (en anglais et allemand), à la différence des claviers de l’époque de Haydn, son instrument ne rencontre «aucune limite de différenciation dynamique et de plénitude sonore», ce dont elle ne se prive pas de jouer, faisant ronfler les basses dans le Moderato de la Quarantième (1773). Et comme l’inspiration populaire n’est jamais loin chez Haydn, on en finirait par se demander si le finale de la Cinquante-troisième (1783) n’a pas été originellement écrit pour accordéon. Bref, ce disque stimulant est une réussite fulgurante et un régal de la première à la dernière note.

C’est littéralement un nouveau souffle qu’insuffle l’accordéoniste Viviane Chassot, lauréate d’un prix, à quelques unes des sonates pour le piano de Joseph Haydn sur le nouveau CD de GENUIN. La musique perle et glousse, soupire et gémit et le son chaud, aux multiples facettes de son instrument, épouse pour ainsi dire la clarté polie des pièces de Haydn. L’auditeur perçoit des timbres comme il n’a peut-être jamais eu l’occasion d’en entendre dans ces pièces de musique. Et tout cela transmis au travers de structures claires, de grandes lignes et d’une pulsation jamais tarie, sans cesse emplie de vie. Comme Haydn le disait lui-même : « Ce qui vient du coeur va droit au coeur... »

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