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Diapason de juillet 2019 Critique de Jean-Luc Macia Page n° 112
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 00:55:18
Enregistrement : 2013-2015 Lieu : Séville Pays : Espagne Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS1048 EAN : 5425004840486 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2019 Date de sortie : 03/04/2019
Genre : Classique
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Joseph Haydn (1732-1809) Sinfonia 44 en mi mineur, Hob I/44 "Trauer"Antonio Ripa (1721-1795) Vau, Lamentacion n° 2 de Jueves Santo, pour soprano et orchestreJosef Barrera (17e siècle) Ofertorio, Concerto pour orgue avec VV.nes et hautbois Offertoire avec violon, cors et orgue obligéJaime Balius y Vila (1750-1822) Concertino pour orgue et pour orchestre
Julia Doyle, soprano Alejandro Casal, orgue Jorge Renteria, cor naturel Orquesta Barroca Sevilla Enrico Onofri, direction
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 Que se passait-il à Séville pendant la seconde moitié du dix-huitième siècle alors que Vienne est l'épicentre de la vie musicale où s'élaborent les formes et les esthétiques caractéristiques du classicisme : sonate, symphonie, quatuor à cordes ? Quelques compositeurs opèrent un virage radical, s'affranchissant des contraintes de l'esthétique baroque et religieuse (polyphonie et contrepoint) pour le nouveau style galant et la musique de scène. Parmi eux Antonio Ripa (1718-1795), maître de chapelle de la cathédrale de Séville. Sa lamentation Vau (d'après la lettre hébraïque) composée en 1781 décrit la destruction de la ville sainte de Jérusalem sans une larme de pathos dans un style bigarré et enjoué évoquant l'Italie, laissant la part belle à la jolie voix de soprano (Julia Doyle). La musique purement instrumentale était peu présente dans le répertoire sacré illustré par ce disque d'Enrico Onofri. Il nous offre quand même quelques mouvements de concertos signés de deux autres compositeurs andalous : Joseph Barrera et Jaime Balius Y Vila. On appréciera le mariage subtil du cor naturel et des boyaux de l'Orquesta Barroca Sevilla. Là encore, quelques rosalies essaiment une écriture essentiellement décorative. Enfin, le morceau de choix cette symphonie 44 dite « Funèbre » de Joseph Haydn qui donne son titre à l'album (Trauermusik) et dont la partition fut conservée dans les archives de Séville. Onofri en donne une lecture solaire et décantée. Prise de son superlative. (Jérôme Angouillant)

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