 Le programme de ce disque se distingue par son originalité et témoigne de la vitalité du répertoire guitaristique depuis le 19è siècle et ce jusqu’à aujourd’hui. En effet, la guitare inspire encore les compositeurs qui continuent de lui écrire une musique directe, décomplexée et singulière, en témoignent ces 3 études (n° 3,5,15) du compositeur contemporain vénézuélien Efrain Silva (1952) qui terminent le récital. Ces intersections, où se croisent les chemin des célèbres Manuel de Falla (avec la "Romance del pescador") ou encore Francisco Tarrega ("Danza Mora" et "Maria"), mais nous font aussi bifurquer vers des sentiers moins balisés, en proposant la musique d’Emilio Pujol ("Seguidilla", Guajira"), Antonio Jose ou Frederico Torroba, sont servies par la guitare implacable d’Ivan Petricevic. La finesse semble portée par la puissance parfaitement maîtrisée des doigts de l’interprète, et dans une fluidité sans pareille, la guitare chante, légère et racée, avec une impression de facilité qui ravit. Un bel ouvrage qui ouvre autant l’esprit que l’appétit de la découverte. (Jérôme Leclair)  The starting point for our attention here is the work of the Spanish composer, guitarist and guitar teacher Francisco Tárrega (1852-1909), whose "school" influenced numerous Spanish composers who, like Tárrega himself, saw the guitar as Spain's national instrument. The 19th century was a time when large concert halls were being constructed, something which, as the guitar began to enjoy increasing popularity, became rather problematic for guitarists, particularly as far as the acoustics were concerned. It was the Spanish guitar maker Antonio Torres (1817-1892) who, basing his designs on those of previous guitar makers, combined with the most up-to-date research into acoustics, developed larger instruments, something which Tárrega found vitally interesting, so much so that he developed a new playing technique. Through the evolution of his style of legato fretting and his own particular perception of the diverse timbral possibilities of the guitar, Tárrega created sounds that virtually made the instrument sing.

|