Giovanni Antonio Pandolfi Mealli (1660-1669)
"Il Tozzi", capriccetto n° 1 à 3 voix
"Il Candeloro", capriccetto n° 2 à 3 voix
"Il Drago", capriccetto n° 3 à 3 voix
"Il Falvetti", capriccetto n° 4 à 3 voix
"Il Cara", capriccetto n° 5 à 3 voix
"Il Muscari", capriccetto n° 6 à 3 voix
"La Domenga", sarabande pour deux violons
"Il Folcognoni", balletto n° 1 pour deux violons
"Il Ferrotti" balletto n° 2 pour deux violons
"Il Giusto", balletto n° 3 pour deux violons
"Lo Giudice", balletto n° 4 pour deux violons
"Il Colangiolo", balletto n° 5 pour deux violons
"La Spata Fora", trombetta pour deux violons
"Il Marquetta", passacaille pour deux violons
"Il Monforti", balletto pour violon seul
"Il Raimondo", capriccetto pour violon seul
"Il Mauritio", capriccetto pour violon seul
"Il Catalano", capriccetto pour violon seul
"La Domenga", sarabande

Opera Qvinta

Fabrizio Longo, violon
Aki Takahashi, violon
Francesco Tomei, viole de gambe
Giovanni Bellini, théorbe
Anna Clemente, clavicymbalum, orgue
Fabio Tricomi, tambour, tambourin, flûte triple, guimbarde, triangle

On sait peu de choses de Pandolfi, sinon qu'il est né en Toscane, a étudié à Venise. On le retrouve en 1660, à la Cour autrichienne où il commence à composer, puis à Messine. Ayant assassiné un musicien, il s'enfuit en Espagne où il aurait résidé jusqu'à sa mort. On possède de lui trois recueils. Des sonates pour violon op. 3 et 4, très virtuoses, et les présentes sonates d'un style plus sage. Il s'agit en fait de suites miniatures (capriccetto en 3 courts mouvements enchaînés, ou balletto, ou encore passacaille, suivis de danses. Les pièces portent le nom de musiciens auxquels il semble ainsi, comme dans les autres recueils, plus ou moins rendre hommage). Écrites pour 1 ou 2 violons solistes et basse continue, elles sont tantôt interprétées comme telles, tantôt avec un instrumentarium fortement enrichi et coloré (tambourins, castagnettes, carillon, une sorte de guimbarde, une triple flûte…). Ce choix des interprètes est bienvenu : outre qu'il correspond à une pratique attestée dans la Messine de l'époque, il confère à l'ensemble, une grande variété, un brillant, une loquacité et une verve irrésistibles, voire une surprenante étrangeté (cf. la sarabande des plages 7 et 19) car la grande régularité de structure des pièces risquerait d'engendrer autrement une certaine monotonie. Le rythme, les contrastes sont magnifiés, le lien entre cette musique et la tradition populaire aussi. Un disque savoureux. (Bertrand Abraham)

Fabrizio Longo directs the Opera Quinta ensemble to the rediscovery of the music by Giovanni Antonio Pandolfi Mealli, a singular character and dynamic protagonist of the Italian and European music scene of the seventeenth century. From the native Tuscany, first he moved to the Austrian court where he started his career as composer, then, as virtuoso violinist, to Messina at the time the thriving Sicilian city was distinguished for its avant-garde cultural activity. Here Pandolfi composed the collection of songs presented in this CD, all dedicated to Sicilian princes and musicians, including a singer that will later be murdered by the composer in unclear circumstances. He finally ran away from Messina taking service at the Spanish court where he presumably remained until his death. Most of these compositions are brilliantly characterized by the Messina seventeenth-century sounds and instruments (i.e. scacciapensieri, triangle, triple flute, castagnette and tambourine) enriching the performances with the vitality that characterized popular dances and Spanish musical influences mixed with cultured forms of music (especially by the Roman school) on which the official institutions in the city were based.