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Diapason de mars 2014 Critique de Philippe Ramin Page n° 86
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:09:58
Enregistrement : 01/03/2012 Lieu : Bény-sur-Mer Pays : France Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS991 EAN : 5425004849915 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2013 Date de sortie : 15/05/2013
Genre : Classique
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Jean-Nicolas Geoffroy (1633-1694) Suite en do majeur Suite en do mineur Pièces pour clavecin en sol majeur Suite en sol mineur Suite en ré mineur
Aurélien Delage, clavecin
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 Au nombre des parcours ignorant les coups d'éclat de l'ambition, de la courtisanerie ou de la vie aventureuse, léguant peu d'éléments biographiques à la postérité, il faut ajouter celui de Jean-Nicolas Geoffroy. La date de sa naissance oscille entre 1633 et 1659 mais sa mort est cernée avec précision : Perpignan, 11 mars 1694. On sait également qu'il fut jusqu'en 1690 organiste à St-Nicolas-du-Chardonnet (à Paris, comme chacun sait). Sa musique sacrée a fait l'objet d'un unique enregistrement par l'infatigable défricheur Hervé Niquet (Naxos). Bien que davantage exploré, l'Œuvre pour clavecin n'a pour l'instant révélé qu'une infime partie de son étendue : 217 pièces réparties en 19 suites ! Ce corpus, le plus important après celui de Couperin, n'a été publié qu'en 2007 d'après un manuscrit conservé à la Bibliothèque Nationale. La partie émergente fait immédiatement apparaître la pluralité des mondes : ce qui relève de l'esthétique de son temps, notamment l'opposition habituelle des modes et de leurs caractères, majeur conquérant ou avenant, mineur mélancolique, empreint de gravité, et ce qui semble anticiper par ses audaces harmoniques l'excentricité et l'âpreté d'un Forqueray ou d'un Wilhelm Friedemann Bach au siècle suivant. Cet enregistrement ravira les amateurs de beaux instruments et de façon plus générale toute personne désireuse d'approfondir sa connaissance de l'âge d'or du clavecin français. Parmi ses plus illustres représentants, d'Anglebert, Clérambault, Marchand et Lebègue ont été sollicités pour figurer le temps d'un prélude dans chacune des quatre suites, ce qui permet de constater que l'art de Geoffroy ne souffre pas de leur voisinage. (Pascal Edeline)

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