Fomin Orfeo Ed Euridice Serbin - Cm0012008 - Sacd - by Caro Mitis

Fomin : Orfeo ed Euridice. Serbin.

Diapason from June 2010
Review de Olivier Rouvière
Page No. 86

Format : 1 SACD Hybride
Total Time : 00:41:21

Recording : 2008
Location : Moscou
Country : Russie
Sound : Studio / Stereo/Surround

Label : Caro Mitis
Catalog No. : CM0012008
EAN : 4607062130452

Publishing Year : 2009
Release Date : 12/04/2010

Genre : Classical

Yevstigney Fomin (1761-1800)
Orfeo ed Euridice. Mélodrame sur un texte de Yakov Knyazhnin

Alexey Ivashchenko (Orfeo)
Mara Shorstova (Euridice)
Nikolay Alifanov, basse
Artem Volkov, basse
Vitaly Zhdanov, basse
Daniil Kuchma, basse
Mikhail Kopchenkov, basse
Stanislav Maysky, basse
Maksim Popov, basse
Nikolay Khondzinsky, basse
Pratum Integrum Orchestra
Pavel Serbin, direction
The Horn Orchestra of Russia
Sergey Polyanichko, direction

La recréation fortement saluée du plus grand succès dans son temps du compositeur russe Yevstigney Fomin (1761-1800), son opéra-mélodrame Orfeo et Euridice, écrit en 1792 et redécouvert, puis remis en scène en Russie dans les années 1950. Durant sa carrière entre Saint Petersbourg et Moscou et malgré sa disparition prématurée, Fomin a écrit ni plus ni moins qu’une trentaine d’opéras. Voici son bijou dans l’interprétation historique du Pratum Integrum Orchestra, le seul ensemble russe comprenant toutes les catégories d’instruments d’époque.

Ce CD intéressera beaucoup plus les passionnés d'histoire de la musique que les mélomanes. Il présente l'un des premiers opéras russes (plus exactement dénommé "mélodrame"), donné en 1795 à Moscou. Cette œuvre courte (40 minutes) ne comporte que très peu d'interventions vocales ou instrumentales : la musique se contente d’introduire (ouverture) et/ou de ponctuer (chœur) un texte théâtral récité. Les deux "rôles" d'Orfeo et d'Euridice sont uniquement parlés. Le décalage entre opéra russe balbutiant et opéra "occidental" est d'autant plus perceptible qu’on a là une "reprise" (quant au sujet) d'une des sources d'inspiration les plus fécondes ayant donné lieu, avec Monteverdi, à l’œuvre fondatrice du genre, puis à nombre d’opéras brillants, jusqu'à celui de Gluck que Fomin aurait, dit-on, peut-être pu connaître. En Russie, le musicien s'effaçait alors derrière le librettiste, au point que souvent, son nom ne figurait pas sur la partition. Dû ici à Yakov Knyazhnin — considéré comme un très grand poète — le livret est, paraît-il, très beau. Il est impardonnable qu'aucune traduction française n’en soit donnée, puisque c'est dans le texte parlé qu'est l'intérêt de l'œuvre, plus que dans une musique d’un honnête style Sturm und Drang, réduite à la portion congrue. (Bertrand Abraham)