 Le Florilegium Portense doit son nom à la ville saxonne de Pforta, dotée d’une célèbre abbaye. C’est un des recueils les plus considérables d’hymnes et de motets du XVIIe siècle, qu'on doit au cantor E. Bodenschatz. Utilisé, selon un calendrier précis, pour le chant précédant et suivant les repas des élèves de la célèbre école liée à l’abbaye, il contenait, outre des pièces de Calvisius (prédécesseur de Bodenschatz), des œuvres de compositeurs catholiques allemands, italiens, bourguignons, hollandais, ce qui lui conférait déjà une dimension européenne. La collection, augmentée en 1618 puis en 1621, se répandit avec un tel succès qu’elle essaima en dehors de l’Église catholique et fut plus tard, adoptée par les Luthériens. J.S Bach en fit copier certaines pages. Les œuvres retenues ici sont, sauf deux d’entre elles, écrites sur des textes latins : hymnes, motets de louange, d’actions de grâce, compositions sur le texte d'un psaume, sur des passages de l’Ancien Testament fréquemment sollicités (ainsi le « Quam pulchra es » provenant du Cantique des Cantiques), prières, pièces liées à des moments de l’année liturgique — elles sont toutes accompagnées d'instruments et recourent tant au chant monodique, qu'à la polyphonie à 3, 4, à 6 ou 8 voix. Toutes les formes de contrepoint, de la plus simple (note contre note) jusqu'à la plus sophistiquée sont illustrées. Le tout est porté par un élan magnifique, sans faille. Équilibre parfait entre musiciens et chanteurs. Une architecture sonore à la fois pleine et pure. Un très beau disque. (Bertrand Abraham) Florilegium Portense – this is the title of a collection of sacred motets from Italy, Germany and the Franco-Flemish region, first printed in Leipzig in 1618. It contains motets by the most famous composers of the time in Europe, such as Hieronymus and Michael Praetorius, Hans Leo Hassler, Orlando di Lasso, and Andrea and Giovanni Gabrieli. Its dissemination was so successful that almost all church choirs, school choirs and court orchestras between Eisenach and Breslau came into contact with it. The motets were compiled by Sethus Calvisius, the cantor of Schulpforte and later Thomaskantor of Leipzig, and edited by Erhard Bodenschatz, his successor in Schulpforte. Exactly 400 years after going to press, the Vocal Concert Dresden and the Cappella Sagittariana under the direction of Peter Kopp honour this important cultural monument with a recording of selected motets and hymns, including several premiere recordings.
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