 Le Blues de la Sonate de Ravel, où Franziska Pietsch miaule un chat, fait grincer des dents, caricature à l’image d’un disque où la violoniste a décidé qu’elle verrait tout dans un miroir déformant, même son violon. Impossible pour la Sonate en la de Fauré, on s’en doute, à contrario des paysages imaginaires de l’esprit Watteau de la Sonate de Debussy où Syrinx souffle dans un tuyau rouillé. Reste la Sonate de Poulenc, et là cela matche. Cette œuvre qui mord et qui rêve empoisonnée, avec ses airs de faubourg et son cravaché de champs de course, son ton sarcastique comme celui d’une nouvelle de Paul Morand, s’incarne dans cet archet dont le fantasque est enfin en situation, mais son discours décousu, ses désespoirs de Voix humaine, ses rengaines et ses diatribes sont possible grâce au piano de Josu de Solaun, et refermant ce disque abrasif, irritant, je dois bien avouer je n’ai pas cessé de l’entendre avec intérêt, alors que sa violoniste... (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  The second album by Franziska Pietsch and her Spanish piano partner Josu De Solaun is dedicated to the multifaceted world of French violin sonatas. With their usual aplomb and artistic intensity, the duo explore emotional landscapes complementing those of their previous album. Moving on from the exuberant revelry, serious tragedy and brutal reality of the sonatas by Strauss and Shostakovich, the musicians are now roving between the poles of dream and reality. Real experiences and emotions are reflected in a visionary dream world, external reality is mirrored internally. Inner emotions and images become reality via the music, triggering new emotions: dream and reality mirror each other. Fauré, Debussy, Ravel and Poulenc create this “mirror world” in diverse ways. The common theme is the fantastical, the magic of imagination, the poetic distance to reality and the intensive engagement with inner emotions. Thus the dream world becomes a retreat – for listeners and artists alike.
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