George Enescu (1881-1955)
Impressions d'enfance, suite op. 28, pour violon et orchestre
Symphonie de chambre pour 12 instruments, op. 33
Quatuor en ré mineur n° 2, op. 30

Csaba Erdélyi, violon alto
Ian Hobson, piano
Mirel Iancovici, violoncelle
Serban Lupu, violon
Jonathan Keeble, flûte
John Dee, hautbois
Alicia Cordoba Tait, cor anglais
J. David Harris, clarinette
Douglas Spaniol, basson
Brian Kilp, cor
Amy Gilreath, trompette
Amy Catron Flores, violoncelle
David Murray, contrebasse
Samir Golescu, piano
Sinfonia da Camera
Ian Hobson, direction

Derrière une couverture peu avenante se cache un merveilleux disque qui nous permet de découvrir dans d’excellentes conditions 3 œuvres majeures de Georges Enesco. Ce prodigieux musicien roumain, chef d’orchestre et violoniste virtuose (il a été le professeur de Yehudi Menuhin), n’a écrit qu’une trentaine d’œuvres qui en font cependant un compositeur majeur de la première moitié du vingtième siècle, à l’instar d’un Bartok ou d’un Kodaly. Le disque commence par la suite opus 28 « Impressions d’enfance », une musique ouvertement descriptive (on y entend un grillon et des chants d’oiseaux), donnée ici dans une transcription pour violon et orchestre. Celle-ci se révèle d’une grande douceur qui gomme les aspérités de la version originale pour violon et piano (Martin - Pöntinen chez BIS), au profit de sonorités parfois proches du Ravel de « Ma mère l’oye ». La symphonie de chambre opus 33, largement atonale reste cependant très accessible grâce à l’intégration réussie d’éléments folkloriques. Le disque se termine en beauté par une pièce maîtresse, le quatuor pour piano opus 30, dédié à Gabriel Fauré. Lent et de sonorité souvent sombre, il rejoint l’altière beauté des plus grandes œuvres du maître Fauré. (Denis Jarrin)