« Abandonnez tous ce que vous avez, c’est ainsi que vous obtiendrez tout ! Au paradis, c’est la lumière, en enfer, c’est la nuit. Ici, c’est la pénombre. Heureux ceux qui comprennent cela. » (Hugo Distler) Cette œuvre extrêmement originale, pour chœur a capela et récitants, a été inspirée par la célèbre fresque « Totentanz » (La danse de la mort) de l’église Sainte-Marie. Dans cette mythologie, chaque être vivant et chaque mort forment un couple dansant, le vivant étant finalement emporté par la mort. L’œuvre de Distler est composée de 13 épigrammes, chantées par le chœur a capela, intercalées avec des dialogues entre le « danseur » (l’être vivant) et la mort. Les danseurs sont l’Empereur, le Prêtre, le Noble, le Médecin, le Marchant, le Soldat, le Marin, l’Hermite, le Panseur, la Fille, le Vieux et, bien sûr, la Mort. L’épigramme finale conclut avec ce message universel : « L’âme, parce qu’elle est née éternelle, ne trouve pas le repos dans les choses temporelles. Comme c’est étrange que l’être humain puisse aimer tant ce monde et qu’il puisse en même temps se donner tant aux choses transitoires ».
|